Depuis le début du mois, ils mènent des actions tous les soirs à Clermont en se rassemblant devant le commissariat, le conseil départemental, le tribunal ou encore la préfecture. Ils ont d'ailleurs été reçus par la préfète du Puy-de-Dôme pour lui faire part de leurs revendications : revalorisation de l'heure de nuit, augmentation des effectifs et des moyens.
Un syndicat dédié aux policiers de nuit, Option Nuit, a été créé il y a peu et une branche clermontoise devrait bientôt voir le jour.
Des "nuiteux" mal considérés selon eux
Ces policiers de nuit estiment qu'ils souffrent avant tout d'un manque de considération. "La nuit, il y a beaucoup d'incidents et peu de reconnaissance. Quand vous demandez quelque chose, on vous laisse de côté car vous représentez une minorité dans les effectifs de police", témoigne un des agents clermontois.
"Il n'y a pas eu d'événement déclencheur, c'est un ras-le-bol général", ajoute-t-il. "Certains ont commencé à élever la voix et ça a créé un engouement et une motivation pour les collègues pour essayer de faire évoluer leurs conditions de travail".
Le 27 juillet dernier, Emmanuel Macron a annoncé que les effectifs de police nationale exerçant la nuit bénéficieront d'une prime liée à la pénibilité de leur travail. Une indemnité de 10 millions d'euros va être débloquée.