Des policiers formés et rassurés
Laure a suivi trois jours de formation en septembre 2021 avant d'être autorisée à patrouiller avec ces pistolets à impulsion électrique. "En gendarmerie et en police, la formation, c'est une demi-journée. Nous c'est en trois jours. On a une journée où c'est vraiment l'aspect théorique et deux jours où c'est pratique. On tire deux cartouches réelles et trois cartouches d'entraînement", précise la jeune femme.
Elle l'avoue, elle espère qu'elle n'aura jamais à se servir de ces pistolets, ce qui serait le signe d'une intervention qui tourne mal. Mais elle se sent plus rassurée. "On n'avait pas de moyens de se défendre en fait. Un bâton télescopique ou une gazeuse, ce n'est pas une réelle arme ! Là on se sent plus en sécurité", confie Laure.
Ces pistolets à impulsion électrique sont d'abord présentés comme des armes de dissuasion. "Vous appuyez sur des boutons qui font apparaître des arcs électriques. C'est pour dissuader dans un premier temps, avant de tirer. Cela crée ce qu'on appelle une rupture électro-musculaire : la personne se crispe, les muscles sont désolidarisés du cerveau. Donc elle chute, ce qui nous permet de la neutraliser", explique Mario Mathieu, chef de service à la police municipale de Clermont-Ferrand.
C'est le préfet du Puy-de-Dôme qui délivre les autorisations d'utilisation des pistolets. Et les interventions sont filmées, puisqu'une caméra se déclenche automatiquement, dès que le pistolet est mis sous tension.
40 000 euros ont été investis pour l'achat du matériel et 13 000 pour la formation des policiers municipaux.