Un manque de lits et de personnel
Actuellement, entre 150 et 180 patients entrent chaque jour dans le service. Avec la vague de canicule, ce nombre devrait encore augmenter dans les prochains jours.
C'est donc pour donner l'alarme, avant que la situation ne soit totalement incontrôlable, que le personnel a décidé de se mobiliser.
"C'est une fatigue, et on subit de la violence, confie Laurence, infirmière de nuit dans le service. Et malgré toute notre bonne volonté, on n'a pas l'impression de faire un travail satisfaisant. Dans le même temps, on a l'impression que les pouvoirs politiques ne nous entendent pas".
A travers ce mouvement, le personnel pense aussi aux patients, souvent obligés d'attendre de longues heures sur un brancard, parce qu'il n'y a pas de places dans les autres services. "Ce n'est satisfaisant pour personne, résume Laurence. Ni pour le personnel soignant, ni pour les patients. Et ça va en s'aggravant".
Le mouvement entamé le 3 juillet va se poursuivre. Les grévistes estiment en effet que les propositions de la direction (une aide-soignante en renfort à partir de ce mardi 23 juillet, et une infirmière à partir du 29) ne sont pas suffisantes.