Les faits remontent à décembre 2021. Lors de deux dimanches consécutifs, les habitants de Lorette avaient été invités par la municipalité à ne pas se promener à proximité du cimetière. Une demi-douzaine de chasseurs avaient pour mission d'abattre ces chèvres. Quatre d'entre eux ont été relaxés.
Le "Shérif de Lorette"
L'Association de chasse agréée de Lorette et son président, qui avaient été requis par arrêté municipal pour cette opération, ont été respectivement condamnés à 1.000 euros et 300 euros d'amende pour ne pas avoir remis les cadavres des animaux tués au fusil de chasse à une entreprise d'équarrissage. La chair des chèvres a été consommée après l'abattage. Les demandes des parties civiles de quatre associations pour "atteinte volontaire à la vie animale" ont été jugées recevables.
À l'audience du 20 juin, la représentante du parquet avait brocardé l'attitude de Gérard Tardy, 84 ans, le qualifiant de "Shérif de Lorette", qui "a pris sa décision en faisant fi de tous les avis qui lui étaient donnés (…) alors qu'il est censé donner l'exemple".
Maire de la commune depuis 1989, il a été reconnu coupable de "complicité d'atteinte volontaire à la vie d'un animal domestique". Pour sa défense, Gérard Tardy avait affirmé s'être retrouvé "absolument seul pendant plus d'un an" face aux griefs grandissants de ses administrés dont les tombes du cimetière était dégradées par des chèvres errantes, qui se nourrissaient des fleurs et plantes d'ornement.