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Charlène, conductrice de métro à Lyon : "Je suis une femme, et alors ?"

Lundi 8 Mars - 05:30

Actualité


Charlène De Bleeckere, dans les garages des rames de métro à Vaulx-en-Velin. - © Léa Duperrin / Radio SCOOP
À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes ce lundi 8 mars, Radio SCOOP s'intéresse à celles qui travaillent dans des secteurs encore très masculins.


Originaire d'Annecy, Charlène De Bleeckere découvre le métro lyonnais pendant ses études. Le monde des transports l'attire, elle se dit pourquoi pas, pousse la porte d'un forum de recrutement des TCL... Et se décide. Une formation et un permis plus tard : la voici conductrice de métro. "Un métier de l'ombre, particulièrement intéressant", sourit-elle.

14% de femmes conductrices sur le réseau TCL


Ce qu'elle aime ? Avoir des responsabilités. "Il y a le respect de la sécurité bien sûr, on transporte des centaines de personnes tous les jours ! Des voyageurs qui rentrent du travail, qui vont à l'école", explique Charlène. Même les horaires décalés, ça lui plait. Parfois, elle prend son poste à 18h30 et termine à 1h30 du matin. Deux heures de conduite sur la B, une pause, 3 heures sur la A.

Avec un père conducteur de car et un conjoint conducteur de TGV, travailler dans les transports lui apparaît presque comme une évidence. Mais elle sait que ce n'est pas le cas pour toutes les femmes.

Sur le réseau TCL, elles sont 14% de conductrices soit 391 femmes. Pas encore la parité, bien que les choses avancent et que l'entreprise y travaille. Au niveau des postes stratégiques allant de l'encadrement à la direction c'est déjà mieux : 44,4% de ces postes sont occupés par des femmes d'après Keolys.

"Je pense qu'il y a des femmes qui se mettent encore beaucoup de barrières et qui se disent, je ne vais pas y arriver. Mais la formation, c'est la même pour tout le monde ! On a tous la même journée de travail. Même les opérations peut-être plus physiques, c'est impressionnant au début mais une fois qu'on l'a fait, on se dit que c'est facile !", poursuit Charlène.



"Je dis aux jeunes femmes qui n'oseraient pas : venez !"


"On ne fait pas de différence entre collègues. Je suis une femme, oui et alors ? J'ai eu mon permis comme tout le monde, donc pas de problème. C'est un métier formidable, alors je dis aux jeunes femmes qui n'oseraient pas : venez !"

Charlène souligne aussi la possibilité d'évoluer dans l'entreprise. Avec 80 métiers au total sur le seul réseau TCL, Keloys compte environ 300 mobilités interne chaque année.

Pour promouvoir les métiers des transports au féminin, l'association Femmes En Mouvement a lancé une campagne de financement participatif pour créer un jeu des 7 familles pas comme les autres : sur les cartes à jouer, uniquement des femmes travaillant dans le monde du transport. On y retrouve d'ailleurs Charlène, et d'autres femmes de la région qui exerce un métier longtemps considéré comme étant réservé aux hommes.



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