La CFDT veut prévenir...
Dans un tract, le syndicat dénonce notamment la vente de plusieurs hypermarchés et supermarchés Casino, ainsi que la volonté du groupe de réaliser 50 millions d'euros d'économie sur les frais de sièges sociaux. Guillaume Touminet, secrétaire départemental CFDT s'explique : "notre inquiétude ne concerne pas l'ensemble du groupe, elle est ciblée sur la pérennité du siège stéphanois. On peut craindre à terme, et ça a déjà commencé, une baisse des effectifs à Saint-Étienne"
Le siège social à Chateaucreux compte aujourd'hui 1800 salariés. "Actuellement, le groupe compte 3 sièges sociaux (ndlr, Saint-Etienne, Paris et Bordeaux pour C Discount) et notre inquiétude, c'est que l'un des trois soit sacrifié. Et aujourd'hui, le siège social qui perd le plus d'activité à cause de la vente des magasins, c'est celui de Saint-Étienne. Ce serait une bombe pour la ville et le bassin d'emploi stéphanois", dit encore Guillaume Touminet.
... FO et Casino ne cautionnent pas
À SNTA Force Ouvrière, le syndicat majoritaire dans le groupe, on ne partage pas ces inquiétudes. Laurence Gilardo, la déléguée syndicale du groupe qualifie le tract d'angoissant. "Nous ne sommes pas vendeurs de cauchemar et ce document est loin d'être responsable. Le but d'un syndicat n'est pas de provoquer l'angoisse des salariés du groupe".
De son côté, Casino, que nous avons également contacté, se veut rassurant. Le groupe nous a précisé qu'il est dans une phase de transformation et de réduction de sa dette, "nous sommes passé de 7,4 milliards d'euros en 2014 à 2,7 cette année".
"Une disparition de la marque Casino n'est absolument pas à l'ordre du jour. Il n'y a pas d'inquiétude à avoir. La structure financière est forte", fait encore savoir la direction.
Enfin, la direction de Casino nous a précisé que dans sa stratégie, le groupe investissait fortement dans 3 zones de l'hexagone : l'Île de France, la Côte d'Azur et le bassin rhodanien qui englobe Saint-Étienne.