La CNIL met en garde...
L'objectif de cette expérimentation, c'était de pouvoir repérer certains types de bruits (bruit de verre, coup de feu), pour que les interventions des policiers ou des pompiers soient plus rapides. Mais le projet a rapidement suscité une levée de boucliers et le dossier s'est emballé ce mardi en fin d'après-midi.
La municipalité de Saint-Étienne a été épinglée par la CNIL, la commission nationale de l'informatique et des libertés. C'est le site internet de Télérama qui a sorti l'information en publiant quelques extraits du rapport du gendarme des libertés. La CNIL s'inquiète que ces micros soient couplés à un système de vidéosurveillance et souligne notamment « que cela comporte des risques substantiels pour les libertés individuelles, notamment, le droit au respect de la vie privée ».
... la ville abandonne
C'est justement ce que craignaient certains riverains et opposants… que les conversations soient passées au crible par ce système de capteurs sonores. Confrontée à cette mise en garde de la CNIL, la ville de Saint-Etienne, comme elle l'avait laissé entendre en cas de retour négatif, a décidé de renoncer à ce projet, « compte tenu de l'absence de cadre législatif ».
Dans un communiqué qui nous a été envoyé, la mairie précise qu'elle ne fait pas appel de la décision de la CNIL, mais qu'elle demande un projet de loi sur le sujet.