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BAFA : "UNE VÉRITABLE PÉNURIE D'ANIMATEURS", REGRETTE UNE STRUCTURE DE LA RÉGION

Jeudi 28 Octobre - 05:10

Actualité


Une piste de ski descendant vers Courchevel - © Wikipedia
Ce lundi, le gouvernement annonçait une aide de 200 euros pour certains jeunes souhaitant passer leur Brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur en accueils collectifs de mineurs, le fameux BAFA. Depuis plusieurs années, les structures ont du mal à recruter. Et le Covid n'a rien arrangé.


À quelques jours de la Toussaint, Djuringa Juniors cherchait encore deux ou trois animateurs pour assurer les séjours prévus. "On a fait jouer le réseau, quitte à aller chercher les anciens", explique Damien Dechaud, le directeur. Pour cet hiver, des centaines de postes sont à pourvoir. "Il y a une véritable pénurie, et ça existait avant la crise sanitaire."

Aide de 200 euros : "ça va dans le bon sens"


Petit flashback pour mieux comprendre la situation actuelle. En mars 2020, la sentence tombe : les séjours pour les enfants ne sont plus autorisés en raison du confinement. L'activité ne reprendra vraiment que cet été. "Les familles sont revenues", se réjouit Damien Dechaud. "Même les ados qui partent à l'étranger se sont rabattus sur les séjours en France."

Autre conséquence de la pandémie, l'arrêt des formations du BAFA. Automatiquement, les jeunes sont moins nombreux à chercher du travail comme animateur, mais le problème ne date pas d'hier. "Il y a eu de moins en moins d'enfants en colonies de vacances sur ces 20 dernières années alors forcément, il y a moins d'animateurs, ce sont souvent les mêmes qui passent le diplôme", poursuit Damien Dechaud. "Cette baisse s'est arrêtée en 2019."

L'aide de 200 euros, qui s'ajoute à un accompagnement des collectivités ou de la CAF est une bonne chose selon lui, quoi qu'insuffisante. "Sur une formation qui coûte 800 euros... Mais ça va dans le bon sens."

Ce coût, "qui représente un frein important" s'ajoute à d'autres difficultés. "Il y a la rémunération, si on prend le minimum légal c'est ridicule, on est à 20 euros par jour. Nous, on est plutôt à 35-40 euros, mais on réfléchit à augmenter encore. Les conditions de travail aussi, on peut faire mieux ! Sur le taux d'encadrement, on est à un animateur pour sept enfants alors que la loi autorise jusqu'à un pour douze. Il faut avoir du temps de repos, ce sont des très longues journées !"

"C'est tout un cercle vertueux qu'il faut reconstruire"


Enfin, Damien Dechaud note la possibilité d'avoir une meilleure fidélisation des équipes. "Des événements forts organisés par la structure, c'est ce qu'on essaie de faire, donner de la considération finalement."

L'Union Nationale des Organisations de Séjours Éducatifs, Linguistiques et de Formation en langues (UNOSEL) dont fait partie Djuringa Juniors a lancé une enquête auprès des animateurs pour recueillir leurs expériences. "Nous attendons les résultats en novembre, mais je pense vraiment que c'est tout un cercle vertueux qu'il faut reconstruire", conclut le directeur qui s'inquiète aussi de la fermeture des centres de vacances, transformés en hôtels... "Sans qu'il y ait de construction et ça, personne n'en parle..."

Damien Dechaud aimerait pouvoir proposer au sein même de sa structure des formations BAFA plus accessibles, "mais seuls quelques organismes sont autorisés à le faire."

Chaque année, Djuringa Juniors fait partir 12.000 enfants en colonies de vacances et 3.000 en classe découverte. La structure emploie 37 personnes en permanence et 600 au plus fort de l'année.