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Auvergne-Rhône-Alpes n'échappera pas à de nouvelles restrictions

Lundi 22 Mars - 06:43

Santé


Les rues de Saint-Étienne vides pendant le couvre-feu - © Anthony Perrel
C'est ce que préconise le médecin Olivier Guérin, nouveau membre du Conseil scientifique.


D'autres départements ou régions "vont probablement" connaître dans les prochaines semaines des mesures de restriction similaires à celles mises en place dans 16 départements, a estimé le médecin Olivier Guérin, nouveau membre du Conseil scientifique, dans les colonnes du quotidien Nice-Matin samedi.

"D'autres départements ou régions vont probablement entrer dans ce type de dispositif dans les quinze jours ou trois semaines qui viennent", déclare le chef du pôle gériatrie du CHU de Nice, citant la région Auvergne-Rhône-Alpes.

"Nous sommes passés d'une moyenne de 20.000 à plus de 30.000 positifs/jour, c'est une augmentation massive. Et ce chiffre annonce les réanimations de dans dix jours. Nous savons que nous allons avoir quinze jours assez terribles", ajoute-t-il.

Situation "très difficile" à venir


Même son de cloche pour Arnaud Fontanet, autre membre du Conseil scientifique. D'après lui, des régions autres que les 16 départements soumis à de nouvelles restrictions pourraient basculer prochainement dans une situation "très difficile" en raison du variant dit anglais.

Dans un entretien au Journal du dimanche, il a appelé à soumettre sans tarder les autres régions encore épargnées par la flambée épidémique aux restrictions appliquées depuis samedi dans les 16 départements.

"C'est maintenant qu'il faut agir et tester ailleurs l'impact de nouvelles mesures pour voir si elles marchent, avant d'arriver au stade où l'on n'a plus d'autre choix que de tout fermer", a déclaré le professeur Fontanet.

"Hormis la façade atlantique (...) et peut-être la Corse qui ont toujours mieux résisté, on peut redouter que les autres régions basculent bientôt dans une situation très difficile avec la poussée du variant anglais", a-t-il ajouté.

Il a précisé que "si les mesures proposées pour l'Île-de-France et les Hauts-de-France (...) étaient mises en place précocement dans ces autres régions, on aurait le temps d'évaluer leur efficacité pour n'avoir à les durcir qu'en cas de nécessité".

Quid des écoles ?


À la question de savoir si une fermeture prochaine des écoles était envisagée, il a répondu que "la question se pos(ait)".

"L'école est le talon d'Achille assumé du dispositif actuel. Mais garder les établissements ouverts le plus longtemps possible est important: il faut être strict sur les mesures sanitaires, notamment pendant les repas, éviter les regroupements aux alentours et y intensifier le dépistage", a-t-il dit.

Et s'il s'attend d"'ici mai ou juin", à "une réduction de 50?% des hospitalisations par rapport à une situation sans vaccin", Arnaud Fontanet souligne que "l'impact réel de la campagne se fera sentir à l'été, si la population accepte de se faire très largement vacciner".

Immunité collective au 14 juillet ?


L'Europe peut avoir atteint l'immunité collective au 14 juillet, a estimé dimanche le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, en soulignant la hausse prévue des livraisons de vaccins.

"Prenons une date symbolique: le 14 juillet nous avons la possibilité d'atteindre l'immunité au niveau du continent", a-t-il déclaré sur TF1.

"C'est la dernière ligne droite parce que nous savons que pour vaincre cette pandémie, une seule solution: se faire vacciner. Les vaccins arrivent, ils seront là", a-t-il assuré.



"Entre le mois de mars et le mois de juin, on va livrer entre 300 et 350 millions de doses de vaccin", a-t-il encore détaillé.

Le commissaire européen a précisé la montée en cadence des livraisons attendues en Europe, avec 60 millions de doses livrées en mars, 100 millions en avril, 120 millions en mai...



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