Des bonbonnes de gaz cachées
Le bâtiment, désaffecté, est bien connu des pompiers du Puy-de-Dôme, qui sont déjà intervenus à plusieurs reprises sur celui-ci.
"Nous sommes là dans une volonté peut-être de détruire le bâtiment, explique Stéphane Naël, le président du syndicat autonome du SDIS 63. Mais les gens n'ignorent pas qu'en France les pompiers interviennent relativement rapidement, et qu'ils risquaient de mettre en danger la vie d'autrui". Une plainte a été déposée.
À Lyon, mi-juillet, une bouteille de gaz a également été découverte dans une voiture en feu.
"Nous voyons des méthodes nouvelles qui ont pour but de blesser, dénonce Stéphane Naël. Une bouteille de gaz dans un véhicule, ou les tirs de mortier que l'on peut voir sur les réseaux sociaux sont là, à mon sens, pour blesser, tuer".
Toutes les régions sont concernées
La montée des violences ne concerne pas que la région Auvergne Rhône-Alpes. Toute la France est concernée, en ville comme dans les zones rurales.
Selon l'Observatoire français de la délinquance, les violences contre les pompiers ont augmenté de 21% entre 2018 et 2019. Et il ne s'agit là que du nombre de plaintes qui ont été déposées.
"L'uniforme devient un peu lourd à porter pour certains collègues, confie Stéphane Naël. On accepte la probabilité de perdre la vie sur une mission parce que ça fait partie des risques. Mais se faire tuer par un espèce d'attentat comme ça a pu avoir lieu à Gerzat, ou par un coup de couteau en sortie de boîte, on a pas signé pour ça".
Dans certains départements, les sapeurs-pompiers sont désormais équipés de gilets pare-lames.
Dans le Rhône, les pompiers ont reçu une formation spécifique sur la question des violences. Dans le Puy-de-Dôme, elle se fait toujours attendre.
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