L'Association Départementale des Amis et Parents d'Enfants Inadaptés de l'Ain emploie 1400 salariés, répartis dans 56 établissements et services dans le département, et accueillent 2200 personnes atteintes de handicap mental.
Certains salariés à bout
Les syndicats dénoncent notamment des conditions de travail qui se dégradent. Ils demandent le remplacement des postes manquants suite à des départs en retraite, des ruptures conventionnelles ou des licenciements et la création de pôles de remplaçants.
Ils alertent aussi sur la vétusté de certains établissements et demandent la réfection des locaux insalubres. Parmi leur revendications également : une revalorisation salariale, avec notamment le prime Macron de 1000 euros pour tous, et 183 euros net par mois.
Ils souhaitent aussi de meilleures conditions d'accueil et de prise en charge des résidents. "L'état d'esprit des salariés c'est : au bout, à la rupture de ne pas être reconnu pour le travail qu'ils effectuent, d'être malmenés dans leurs tâches et missions", explique Vincent Guérin, l'un des porte-paroles de l'intersyndicale.
Une déambulation est prévue aujourd'hui à 10h30 entre la préfecture de l'Ain et l'Agence Régionale de Santé. Un rassemblement est organisé à 13 heures devant le siège de l'Adapei à Bourg-en Bresse, 20 Avenue des Granges Bardes. La grève est reconductible jusqu'au 2 juillet.
La réponse de l'ADAPEI
Concernant, la dégradation des conditions de travail, l'ADAPEI précise dans un communiqué que " depuis quatre ans l'Adapei de l'Ain se structure pour s'adapter aux évolutions du secteur médicosocial et aux demandes de ses financeurs (Conseil départemental de l'Ain, ARS). Ces changements interviennent dans un objectif constant, celui de garantir un accompagnement personnalisé et de qualité aux résidents et usagers accueillis. Dans cette ambition, l'Association a la volonté de maintenir un niveau constant des effectifs au sein de ses établissements et services".
Sur l'attribution immédiate des mesures salariales du Ségur de la Santé élargies à tous les salariés et le versement de la prime Macron : "L'Association est favorable à une revalorisation salariale des professionnels du soin (personnel médical et paramédical) de 183 euros nets, comme le prévoient les mesures du Ségur de la Santé. Elle y est d'autant plus favorable pour les « bas salaires » dans ses établissements. Des discussions sont déjà engagées en la matière avec ses financeurs, le Conseil Départemental de l'Ain et l'ARS. L'Association attend aujourd'hui de connaitre précisément les contours de l'accord qui se dessine pour 2022 ainsi que l'enveloppe financière complémentaire qui sera dédiée".
L'Association avait soutenu en 2020 le versement de la prime Covid-19 pour saluer l'effort collectif de ses salariés pendant la crise sanitaire.