"Une avancée majeure"
Désormais, policiers et gendarmes se déplaceront dans les hôpitaux de l'Ain (centre hospitalier de Bourg-en-Bresse, Clinique Convert, centre hospitalier du Haut Bugey, centre hospitalier de Belley, Hôpital privé d'Ambérieu-en-Bugey) pour recueillir les plaintes des victimes qui le souhaitent.
"C'est une avancée majeure, puisque l'hôpital est le premier lieu où une femme victime vient pour se soigner", salue Jean-Pascal Thomasset, le directeur de l'AVEMA, l'association d'aide aux victimes et médiation dans l'Ain.
"Quand l'ensemble des professionnels se mettent à disposition dans un même lieu, une même temporalité, il y a plus de chance qu'une affaire puisse déboucher sur la prise en charge de cette victime et surtout sur la responsabilité qu'on est en droit de demander à l'auteur qui a commis des actes sur sa compagne ou concubine", poursuit-il.
La préfecture de l'Ain, les forces de l'ordre, les 5 centres hospitaliers du département qui disposent d'un service d'urgence, l'Agence Régionale de Santé et le procureur de la République ont signé cette convention à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
Des dépôts de plaintes en hausse
En 2020, dans l'Ain, 1369 plaintes pour violences intrafamiliales (VIF) ont été déposées, dont 762 plaintes de victimes de violences conjugales (+ 17,4% par rapport à 2019).
Depuis le début de l'année 2021, les VIF enregistrées par les forces de l'ordre ont augmenté de 25%, les violences conjugales envers les femmes de 32% et les infractions pour violences sexuelles de 34%.
D'après la préfecture de l'Ain, "ces évolutions reflètent des faits de violences en hausse, mais traduisent également l'effort de sensibilisation conduit par le gouvernement et les acteurs locaux pour mieux accueillir la parole des victimes et porter à leur connaissance les dispositifs de protection".