Le Remera, le registre des malformations en Rhône-Alpes, qui avait lancé l'alerte, a publié en ce mois d'avril un rapport d'étape.
Une contamination de l'eau potable ?
Parmi les hypothèses avancées, celle de l'eau du robinet. "Même des femmes qui ne boiraient que de l'eau en bouteille peuvent avoir été contaminées via la préparation (lavage et cuisson) des aliments, le café, le thé, etc., voire via l'inhalation lors de douches."
La qualité de l'eau potable est pourtant très surveillée en France, mais les experts pointent du doigt, dans toutes les régions concernées par ces naissance multiples d'enfants sans bras ou sans main, " la vulnérabilité d'une partie de l'eau en amont du traitement de potabilisation. Les nappes (forages) ou prises d'eau sont à proximité de zones humides, riches en marais et étangs, quand ce n'est pas une usine chimique (Druillat). Cette situation défavorable est accentuée par la situation "en bout de réseau" ou "entre deux réseaux" qui met l'utilisateur à la merci d'une défaillance sur chacun des maillons de la chaîne : captage, pompage, traitement(s), transport, stockage(s), distribution.
Les experts recommandent de tester cette hypothèse. "Le test devra passer par la recherche de l'origine de l'eau distribuée aux habitants des familles concernées."
Une maladie génétique ?
Parmi les autres hypothèses, celle d'une mutation rare du génome. En clair, une maladie génétique chez un ou chez les deux parents, qui aurait pu "interagir avec une substance de l'environnement." En effet, l'enquête a démontré qu'une famille de l'Ain présenterait un antécédent à la maladie dite du "facteur V de Leiden", qui agit comme un anticoagulant.
Les experts recommandent donc de faire passer des examens médicaux à toutes les familles concernées pour valider ou écarter cette thèse.
Le rapport complet publié par le Remera est à lire ici