Ce guide a pour volonté de simplifier le dépôt de plainte des sapeurs-pompiers victimes d'agressions durant leurs interventions auprès des forces de l'ordres (Police et Gendarmerie). Selon Hugues Deregnaucourt, ce guide a changé la façon de prendre en compte les plaintes. "Depuis un an, des peines de prisons sont prononcées contre les agresseurs", explique-t-il. "C'est une grande surprise pour nos sapeurs-pompiers car avant, les agresseurs avaient un simple rappel à la loi".
Mais en une année, le directeur des sapeurs-pompiers de l'Ain a constaté une augmentation de la gravité des faits. "On a fait face à des choses qu'on n'avait jamais vues comme se faire fracturer une ambulance par un individu en état d'ébriété avec une barre de fer ou un sapeur-pompier se faire taper au sol. Un sapeur-pompier est là pour soigner, pas pour se faire agresser".
Ce guide a fait évoluer leur façon d'intervenir
Pour éviter qu'ils soient de nouveau victimes d'agressions, les sapeurs-pompiers de l'Ain ont fait évoluer leur mode d'intervention. "Si par exemple, on a un doute sur une violence intrafamiliale, sur des cris à l'appel, nous attendons que la police et la gendarmerie constatent les faits sur place avant d'intervenir. Avant, nous intervenions directement à domicile", explique Hugues Deregnaucourt.
"Nous avons déjà eu le cas d'une personne qui ne répondait pas à l'appel. Nous étions intervenus en même temps que le SAMU et les gendarmes, et en fait, la personne était derrière sa porte a tiré et a blessé mortellement un de nos sapeurs-pompiers". Aujourd'hui, chez les pompiers de l'Ain, la prise d'appel est plus longue et plus minutieuse.
Selon le ministère de l'Intérieur, plus de 3 400 sapeurs-pompiers ont été agressés en France en 2018.






