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Action anti-migrants : prison ferme pour des militants de la région

Vendredi 30 Aout - 06:52

Actualité


Des membres de Génération identitaire mènent une opération antimigrants dans les Alpes - © Twitter - Romain Espino
De la prison ferme a été prononcée jeudi à l'encontre de trois dirigeants de Génération identitaire, après la spectaculaire opération anti-migrants menée dans les Alpes par l'organisation d'extrême-droite au printemps 2018. Les prévenus vont faire appel.


Le tribunal correctionnel de Gap a suivi les réquisitions du procureur de la République Raphaël Balland, lors de l'audience du 11 juillet.

L'association s'est vue aussi infliger une amende de 75.000 euros - le maximum prévu par la loi.

Dans la motivation de son jugement, le tribunal a considéré que, "compte-tenu de la nature extrêmement grave des faits, de l'importance du trouble à l'ordre public occasionné non seulement pendant leur période de commission mais de manière durable dans le département, de l'importance des valeurs protégées par les infractions reprochées et du passé pénal des prévenus", la prison ferme s'imposait.

2 000 euros d'amende


Contre les Lyonnais Clément Gandelin (dit Galant), 24 ans, président de Génération identitaire, son porte-parole Romain Espino, 26 ans, mais aussi un organisateur actif du mouvement, Damien Lefèvre (dit Rieu), 29 ans, le tribunal a aussi prononcé 2.000 euros d'amende, ainsi que la privation de leurs droits civiques, civils et de famille pendant cinq ans.

Me Pierre-Vincent Lambert, avocat des prévenus, a qualifié cette décision de "délirante" et "politique". Selon lui, il y a "une volonté de dissuader [ses] clients de continuer leurs activités militantes".

Me Lambert a immédiatement annoncé l'intention de ses clients d'interjeter appel. "On ira évidemment jusqu'au bout. Mes clients sont déterminés. (...) C'est quand même un dossier où il n'y a pas une seule victime."

Le 21 avril 2018, Génération identitaire avait monté une vaste opération au col de l'Échelle, point de passage de nombreux migrants dans les Hautes-Alpes.

Hélico et banderole géante


Une centaine de personnes vêtues de la même doudoune bleue s'étaient mobilisées, avec deux hélicoptères, une banderole géante, et une "frontière symbolique" matérialisée dans la neige par des grillages en plastique.

D'où la décision du procureur de poursuivre les prévenus pour des "activités exercées dans des conditions de nature à créer dans l'esprit du public une confusion avec l'exercice d'une fonction publique".

Dans les semaines suivantes, les militants d'extrême-droite avaient aussi annoncé des interceptions de migrants et des enquêtes sur les passeurs.

Avec AFP



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