Pas de pass sanitaire pour les élèves
Dans un entretien au Journal du Dimanche, le 22 août, Jean-Michel Blanquer a dévoilé les modalités pour cette reprise. Le ministre de l'Education Nationale s'est ensuite plus longuement exprimé au cours d'une conférence de presse jeudi 26 août.
Enseignement principal : il n'y aura pas de pass sanitaire pour accéder aux établissements scolaires. Le port du masque reste obligatoire dès le CP. À noter que si le moindre cas positif entraine la fermeture de la classe en primaire, à partir du collège, ce sera un peu différent. Seuls les cas contacts non vaccinés seront évincés des classes dès la 5e.
"Comment assurer le distanciel aves les non vaccinés évincés ?"
Un protocole sanitaire qui ne rassure pas vraiment le SNES, le principal syndicat enseignant du second degré. "D'un point de vue sanitaire, c'est très flou. Alors on a bien compris qu'on était en niveau 2 (ndlr, sur une échelle de 4), que ça entraine certaines mesures mais il y a beaucoup d'incertitude", s'inquiète Rindala Younes, la secrétaire académique.
"La plus grosse d'entre elles concerne les élèves non vaccinés. S'ils sont évincés, comment nous allons leur faire cours en distanciel alors que nous serons avec les autres ? Et puis quid des sorties scolaires ? L'aération des salles pose aussi question, à quelques heures de la rentrée, ce n'est pas possible partout".
Pour ne rien arranger, les moyens humains ne seraient pas en adéquation avec les effectifs selon le syndicat. "On a une hausse énorme (ndlr, 3884 élèves de plus dans le second degré, 1719 en collège et 2165 au lycée) et seulement 18 créations de postes. Il en faudrait 200 ! Alors le recteur dit qu'on fait partie des académies les mieux dotées, c'est vrai, sauf que ça ne compense absolument pas la hausse démographique de notre zone", alerte Rindala Younes.