La vaccination dans le département a débuté le 28 décembre 2020, d'abord dans les hôpitaux gériatriques. Marie-Madeleine, une ancienne professeure de philosophie de 87 ans avait reçu la toute première dose. Ce 4 février, Léa, 29 ans, avocate à Lyon, a donc reçu la millionième vaccination.
Radio SCOOP : Que représente cette millionième vaccination ?
Raymond Le Moign : "C'est une injection symbolique, c'est à la fois pour remercier les professionnels de santé, les libéraux, les retraités et les soignants d'hôpital qui depuis un an assurent le fonctionnement de tous les centres de vaccination des Hospices Civils de Lyon. Mais c'était aussi rappeler qu'il y a un an, on avait réalisé la première vaccination pour une ancienne professeure de philosophie de 87 ans. Et, aujourd'hui, on fait la millionième vaccination pour une personne extérieure, qui est en pleine activité et qui est avocate. Pour montrer ainsi qu'on est capable de couvrir la totalité des métiers, la totalité des situations sociales de notre pays, et, c'est une belle histoire".
Radio SCOOP : Quelle est la situation dans les hôpitaux??
Raymond Le Moign : "La thématique du plateau est parfois mal comprise. Ce que l'on peut dire, c'est que le taux d'incidence décroît, et c'est une bonne nouvelle. C'est-à-dire qu'à un moment donné la pression hospitalière va diminuer. Mais à l'heure où nous parlons, il est faux de dire que nous avons atteint le pic de la cinquième vague. Puisque la pression hospitalière, c'est-à-dire le nombre de patients hospitalisés en médecine pour un diagnostic de COVID-19 continue d'augmenter, à la fois dans le territoire, et, à la fois aux Hospices Civils de Lyon. Ce qui diminue, ce sont les admissions en réanimation, ainsi que le taux d'incidence. En revanche le niveau d'hospitalisations en volume continue, lui, d'augmenter. Ce qui montre que le variant Omicron et ses successeurs sont plus contagieux, mais beaucoup moins agressifs sur l'atteinte des voies respiratoires".
Radio SCOOP : Qu'en est-il du nombre de personnes non vaccinées ?
Raymond Le Moign : "C'est un grand débat au niveau national. On estime qu'il y a encore près de 4 millions de personnes qui n'ont pas répondu, pour différentes raisons, à la nécessité de se vacciner pour à la fois se protéger, mais aussi protéger leurs proches et la société. Il y a donc plusieurs éléments à interroger. Il y a de la réticence parce que l'information ou la pédagogie n'a pas bien fonctionné. Il y a des personnes pour lesquelles il faut encore déployer des stratégies de vaccination pour "aller vers". Ce n'est pas aux personnes de venir vers les centres de vaccination, mais il faut qu'on se déplace vers elles. Il y a tout ce questionnement, y compris de savoir parmi ces 4 millions de personnes, celles qui sont les plus fragiles et les plus éloignées du système de santé. En tout cas, il faut se donner les moyens de les convaincre, parce qu'il y a encore des personnes qui sont réticentes, parce que notre communication a été passablement entravée par des mauvaises informations, mais aussi de parce que le schéma vaccinal a évolué depuis plusieurs mois. C'est donc parfois difficile de stabiliser une communication, mais notre responsabilité est de faire en sorte que lorsque les patients ne peuvent pas se déplacer, c'est au système de santé et à l'offre de vaccination de se déplacer".
La vaccination aux HCL en chiffres
- 600 000 vaccinations au Palais des sports de Gerland
- 110 000 vaccinations à Caluire (gymnase Lachaise, puis ancien collège Lassagne)
- 80 000 vaccinations à l'hôpital Edouard Herriot
- 80 000 vaccinations à l'hôpital Lyon-Sud
- 70 000 vaccinations à l'hôpital de la Croix-Rousse
- 50 000 vaccinations à l'hôpital Pierre Wertheimer (Bron, Groupement Hospitalier Est)
- 10 000 vaccinations réparties dans les établissements pour personnes âgées
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