Bilan de l'été, mise en place de la garde opérationnelle à la centrale du Bugey, projets à venir… Radio SCOOP fait le point à l'occasion de cette rentrée avec le directeur du Service Départemental d'Incendie et de Secours de l'Ain (SDIS 01).
Le contrôleur général
Hugues Deregnaucourt, directeur du SDIS de l'Ain, nous a reçus à la caserne. Interview.
Quel est le bilan de cet été ?
On craignait cet été puisqu'il y avait beaucoup d'événements : les Jeux olympiques et paralympiques, la saison des feux de forêt, et finalement, on a eu un été relativement calme. On a profité d'un été plutôt pluvieux en début de saison. En termes de feu par exemple, pour une année normale, on a à peu près 300 départs l'été, et là, nous n'en avons eu qu'une centaine.
Et concernant les autres interventions ?
La partie "secours à personne" a continué légèrement à augmenter, avec des interventions qu'on fait à la place de nos partenaires (les ambulanciers privés) qui sont moins disponibles. Mais également avec des allongements de durée d'intervention. Pendant l'été, on a eu jusqu'à quatre hôpitaux fermés au niveau des urgences, ce qui amène nos sapeurs-pompiers à faire des trajets plus loin pour aller vers un hôpital ouvert. Et puis il ya la partie secours en montagne avec plus de 70 interventions cette année, contre une cinquantaine normalement. Ce qui veut dire que la montagne de l'Ain attire, car elle semble accessible. Mais on ne peut pas faire n'importe quoi, il y a des précautions à prendre, comme sur les via ferrata.
Une garde opérationnelle postée sera mise en place le 1er juillet 2025 à la centrale du Bugey. De quoi s'agit-il ?
Cela fait partie des mesures de renforcement de la sécurité de nos installations nucléaires et la centrale nucléaire du Bugey ne fait pas exception. Sur les 20 sites en France, une étude adaptée à chaque centrale a été menée pour renforcer, entre autres, la prise en charge rapide des incendies. Je rappelle que c'est le principal risque dans une centrale nucléaire. On va pouvoir détacher une vingtaine de sapeurs-pompiers professionnels sur le site et avoir, en permanence, une sorte de caserne dédiée à la centrale pour prendre plus rapidement un départ de feu. Il faut savoir que le délai actuel moyen pour arriver sur les lieux est de 20 minutes. Là, cela va nous permettre de gagner au moins 10 minutes.
Quels sont les autres projets pour cette rentrée ?
"On a un projet : celui de changer notre cœur de système qui est le système de gestion opérationnelle, appelé NexSIS. On organise aussi une journée portes ouvertes le dimanche 22 septembre à la cité Jean Pépin à Bourg-en-Bresse pour nos 20 ans. Enfin, il y va y avoir des travaux, avec la construction de la caserne à Prevessin-Moëns début 2025. Deux autres casernes vont aussi voir le jour dans le futur : celle de Collonges et celle de Villars-les-Dombes. À noter la rénovation des caserne de Corveissiat, d'Ambérieu-en-Dombes et de Polliat."