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Pénurie d'enseignants : "La rentrée sera difficile"

Mercredi 24 Aout - 06:00

Société


Enfant devant sa classe - © Pixabay
Face à la pénurie d'enseignants, la rentrée s'annonce sous tension. Les syndicats s'inquiètent, tandis que le gouvernement se montre confiant.


"La rentrée sera difficile" pour l'école publique, a prévenu ce mardi 23 août le premier syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, en raison d'une crise majeure de recrutement qui pousse le gouvernement à embaucher cette année un nombre record de contractuels dans de nombreuses académies.

"Non, il n'y aura pas un enseignant dans chaque classe à la rentrée, sauf à considérer qu'un contractuel embauché en trente minutes est enseignant", a déclaré Guislaine David, secrétaire générale du syndicat, lors d'une conférence de presse, en référence aux promesses du gouvernement.

4.000 postes non-pourvus, recours aux contractuels


Cette année, plus de 4.000 postes n'ont pas été pourvus aux concours enseignants, dont 1.177 dans le premier degré, selon les chiffres d'admission au concours des professeurs des écoles. Dans le premier degré public, le taux de postes pourvus est de 83,1%, contre 94,7% l'an dernier. Pour les collèges et lycées, il se situe à 83,4%, contre 94,1% en 2021, des taux historiquement bas.

Pour pallier ces manques, l'Éducation nationale a eu recours au recrutement de contractuels via de controversés "job-dating". Il s'agit d'entretiens organisés dans plusieurs académies pour recruter des personnes qui ne sont pas passées par la voie des concours.

Les personnes retenues enseigneront dès la rentrée, avec souvent quelques jours de formation seulement, proposés à partir de cette semaine. Ces efforts sont loin de convaincre les syndicats enseignants, qui se disent inquiets. "Quatre jours de formation, non, ce n'est pas une formation !", estime le SNUipp-FSU, qui appelle le gouvernement à recruter dès à présent sur les listes complémentaires des concours, et comme professeurs et non pas contractuels.

Cette rentrée 2022 est la première de Pap Ndiaye, ministre de l'Éducation nationale, après cinq années de gestion de Jean-Michel Blanquer, très critiqué par la profession enseignante. "Il y a des difficultés structurelles liées à l'attractivité du métier, mais à ce stade, nous sommes confiants pour que la rentrée se passe au mieux", a déclaré le ministre ce mardi à l'issue d'une visite de la cellule de rentrée du rectorat de Créteil (sud-est de Paris).



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