SÉLECTIONNEZ VOTRE VILLE

Rhône
  • Lyon
  • Tarare
Loire / Haute-Loire
  • Saint-Étienne
  • Roanne
  • Le-Puy-en-Velay
  • Yssingeaux
Puy de Dôme / Allier
  • Clermont-Ferrand
  • Vichy
Ain / Saône-et-Loire
  • Bourg-en-Bresse
  • Mâcon
  • Valserhône
Ardèche
  • Aubenas
Isère / Savoie
  • Vienne
  • Grenoble
  • Chambery
  • Annecy

Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

BACCALAURÉAT : 800 FAMILLES DÉNONCENT "UNE RUPTURE D'ÉGALITÉ"

Jeudi 25 Mars - 05:30

Actualité


Une salle de classe
Des centaines d'élèves inscrits au Centre national d'enseignement à distance (CNED) qui passent leur bac cette année ont appris début mars qu'ils allaient devoir passer une partie de leurs épreuves sur table, contrairement aux autres lycéens.


En novembre dernier et en plein dans la deuxième vague de l'épidémie, le ministère de l'Éducation nationale annonçait l'annulation des épreuves d'évaluation communes du bac de première et terminale. En janvier, la même décision est prise pour les épreuves de spécialités qui devaient se tenir mi-mars. Le contrôle continu s'appliquera, et sur le coup, les parents d'élèves scolarisés via le CNEDpensent être logés à la même enseigne.

"Réviser quatre matières en deux mois"


Contre toute attente, les textes officiels du 25 février puis du 11 mars reviennent sur les mesures d'adaptation du bac. Mais seulement pour les élèves du CNED, qui suivent un enseignement à distance toute l'année. Pour eux, une partie des épreuves sur table sont bien prévues, à partir du mois de mai.

"Ma fille se retrouve à devoir réviser quatre matières en deux mois, alors qu'elle pensait être notée par le contrôle continu comme les autres", regrette Mai Landru. Florane est en terminale, elle suit les cours du CNED réglementé pour pouvoir assurer sa formation de danseuse au conservatoire de Lyon. "Pour tous les élèves qui sont artistes ou sportifs de haut niveau il y a déjà toutes les auditions de fin d'année alors pour l'organisation, ça va être compliqué. On ne s'y attendait pas."

Sans oublier que certains élèves du CNED souffrent aussi de phobie scolaire et de pathologies qui les empêchent de suivre les cours en présentiel. "Les obliger à se rendre dans un centre d'examen avec l'épidémie, c'est illogique", poursuit Mai Landru.

Une décision contestée devant le Conseil d'État


Au total, 800 familles ont rejoint le collectif qui a déposé un recours devant le Conseil d'État. "C'est une rupture d'égalité entre les lycéens du CNED qui sont pourtant censés être traités exactement de la même manière, et les autres élèves", explique maître Sébastien Bracq, l'avocat des familles.

"Le raisonnement du ministre c'est de dire qu'il faut s'assurer du niveau des lycéens [du CNED]. Pour certaines matières, les plus importantes, le ministre considère que le contrôle continu suffit. Pour les autres matières qui n'ont pas le coefficient le plus important, il met en doute la capacité du CNED à évaluer correctement les élèves. Il y a quand même une iniquité qui fait froid dans le dos !", dénonce l'avocat.

D'autant que les parents rappellent qu'au final avec le contexte sanitaire, de nombreux élèves ont suivi les cours à distances. Même ceux qui ne sont pas au CNED, et qui seront bien notés en contrôle continu. En attendant la réponse du Conseil d'État, les élèves du CNED n'auront pas d'autres choix... que de réviser.