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ANAS, L'ÉTUDIANT QUI S'ÉTAIT IMMOLÉ PAR LE FEU À LYON, VA MIEUX

Lundi 9 Novembre - 07:04

Actualité


Devant le Crous de Saint-Étienne, rassemblement de soutien à Anas, étudiant stéphanois qui s'est immolé par le feu à Lyon - © Anthony Perrel
Il a donné de ses nouvelles sur les réseaux sociaux ce dimanche, un an jour pour jour après son geste désespéré devant le Crous de Lyon pour dénoncer la précarité étudiante. Il appelle ses soutiens à lutter pour leurs droits.


Anas K., l'étudiant qui avait tenté de s'immoler par le feu à Lyon le 8 novembre 2019 pour dénoncer la précarité étudiante, a exhorté ses soutiens à "lutter pour leurs droits" dans son premier message publié depuis son geste.



"Je tiens à dire à toutes les personnes qui me liront de lutter pour leurs droits car ce n'est pas dans la passivité qu'on arrive à défendre, et encore moins à gagner, de bonnes conditions de vie", a écrit sur son compte Facebook l'étudiant, sorti de cinq mois de coma au printemps.

Le jeune homme, âgé de 22 ans à l'époque, avait tenté de s'immoler devant le siège du Crous à Lyon après avoir posté sur les réseaux sociaux une lettre évoquant ses difficultés financières - il avait perdu sa bourse en "triplant" sa deuxième année de licence - et dénonçant la précarité de nombreux étudiants.

La semaine suivant le drame, les étudiants s'étaient mobilisés dans de nombreuses universités pour exiger une amélioratrion de la condition des étudiants les plus démunis.

Dans son message publié dimanche, le jeune homme a remercié "les personnes qui se sont mobilisées" et ceux qui l'ont soutenu avec des courriers, dessins, vidéos ou même "financièrement".

48 opérations


Se disant "conscient de la gravité de (s)on acte désespéré", il l'explique en racontant qu'il traversait alors "une période difficile sans emploi stable, sans logement étudiant et sans bourse universitaire".

Brûlé au troisième degré sur 75% du corps, avec des amputations aux doigts, Anas précise avoir subi 48 opérations, avec au départ "une estimation de chances de survie de 24 heures". Aujourd'hui en rééducation, le jeune homme explique encore avoir "des plaies ouvertes" nécessitant d'autres opérations.

"Je gagne cependant de jour en jour en autonomie: je parle de nouveau depuis mai, je marche très bien et j'arrive à écrire correctement des textes malgré mes amputations, par exemple", poursuit-il.

Celui qui a repris ses études en distanciel à l'Université Lyon-2, "ainsi que des activités liées au syndicalisme étudiant", conclut en appelant à prendre conscience "que c'est vivants que nous pouvons améliorer notre quotidien (...) sans perdre espoir en la vie, dans le progrès de la science et dans l'action collective".