Le groupuscule des Loups Gris a été notamment pointé du doigt après des incidents ayant opposé la semaine dernière communautés turque et arménienne à Décines-Charpieu, près de Lyon.
Mercredi soir, des forces de l'ordre étaient intervenues dans cette ville, haut-lieu de la diaspora arménienne, pour empêcher 250 membres de la communauté turque - verbalisés finalement pour non-respect du couvre-feu - d'en "découdre" avec les Arméniens.
Le même jour, dans la matinée, une rixe avait opposé ces deux communautés sur l'autoroute A7, au niveau du péage de Vienne, faisant quatre blessés, dont un grave.
Une inscription "Loups Gris" a par ailleurs été taguée sur le mémorial du génocide et le Centre national de la mémoire arménienne à Décines, profanés dans la nuit de samedi à dimanche.
La Centre National de la Mémoire Arménienne, le Comité de défense de la cause arménienne et la ville de Décines ont porté plainte.
Ce groupe ultranationaliste, dont le signe de ralliement est un pouce joint au majeur et à l'annulaire, est réputé proche du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s'est récemment interrogé sur "la santé mentale" d'Emmanuel Macron.
D'autres tags à Meyzieu et dans le 3e arrondissement de Lyon
Dans la nuit de dimanche à lundi, d'autres inscriptions de soutien au président turc ont été découvertes à Meyzieu. Certaines visaient directement la maire LR de Décines, Laurence Fautra et Emmanuel Macron.
Le consulat d'Arménie à Lyon, dans le 3e arrondissement a également été visé.
Ce regain de tension fait suite à la mobilisation des Arméniens de France pour le Haut-Karabakh (ou Artsakh), cette région autonome peuplée d'Arméniens mais rattachée à l'Azerbaïdjan et dans laquelle les combats ont repris fin septembre. Dans ce conflit, l'Azerbaïdjan a reçu le soutien de la Turquie.