Maître Christophe Arroudj représente l'une de ces familles, et a déposé un recours en responsabilité devant le tribunal administratif de Grenoble, le 21 avril. Il affirme avoir "soulevé cinq fautes successives de l'Éducation nationale, de l'autorité judiciaire et de l'administration pénitentiaire".
Une série de "fautes"
Première alerte, dès 2001 : exerçant à Vénissieux, dans la Métropole de Lyon, Romain Farina a été mis en cause par une fillette, selon le quotidien régional, mais l'enquête a été classée, faute d'éléments. Bien que la hiérarchie ait été informée, notamment le Rectorat, aucune mesure conservatoire n'a été prise, selon lui.
En 2008, Romain Farina a été condamné pour détention d'images à caractère pédopornographique. "La justice n'a pas informé l'Éducation nationale", selon l'avocat. Et le contrôle judiciaire, trop léger, ne l'empêchait pas de continuer à travailler avec des enfants.
Enfin, l'administration pénitentiaire est accusée de ne pas avoir correctement surveillé Romain Farina, puisqu'il a fait plusieurs tentatives de suicide, avant de parvenir à ses fins.
La décision du tribunal administratif n'est pas attendue avant un an, d'après Le Dauphiné Libéré.