"L'Argentine est un état fédéral, nous ne sommes donc pas tous logés à la même enseigne", rappelle Marie. Dans sa province, les commerces ont pu rouvrir le 20 avril et depuis une semaine, la plupart des activités comme le sport ou les ateliers avec les enfants sont de nouveau autorisés.
Les écoles reprennent aussi progressivement. "Je pense que cette situation va perdurer jusqu'aux vacances d'hiver qui débutent en juillet et qu'on reprendra véritablement en août", ajoute Marie.
La pauvreté touche désormais la moitié de la population
Au total, l'Argentine enregistre 22 000 cas de coronavirus pour 780 morts. Le confinement préventif semble avoir porté ses fruits, selon Marie. "Il ne devrait pas y avoir de pic comme chez vous en Europe. On l'espère, car le pays n'est pas prêt à faire face à un afflux de malades en thérapie intensive", poursuit-elle.
Le virus circule en ce moment activement à Buenos Aires et sa région. Les quartiers les plus pauvres sont les plus touchés. "Il y a cependant peu de décès, note Marie, car la population est jeune dans ces quartiers".
Ce qui inquiète réellement la mère de famille, c'est la situation économique du pays. La crise économique couvait déjà avant l'épidémie, mais désormais la situation est devenue "catastrophique" selon elle.
"En trois mois la quantité de personnes pauvres est passée à la moitié de la population", déplore la Française qui s'attend à ce que l'Argentine traverse une crise pire encore que celle de 2001.
"Le gouvernent a su à peu près gérer l'aspect sanitaire, mais sur le plan économique c'est la catastrophe. On ne sait vraiment pas ce qui nous attend", conclut Marie.
