"Renault Trucks ressent déjà les effets de la fragilité économique du secteur du transport et s'attend à un ralentissement durable de la demande de ses clients. La conséquence immédiate de cette situation est une chute significative des revenus du constructeur", explique encore la direction dans ce communiqué.
"Notre volonté est de nous appuyer uniquement sur des mesures de départs volontaires et des mobilités internes, et ainsi de ne procéder à aucun licenciement contraint", indique Bruno Blin, président de Renault Trucks SAS.
Le constructeur qui parle "d'ajustement des effectifs", envisage d'avoir recours au dispositif de rupture conventionnelle collective. Dans le même temps, il annonce vouloir "créer de nouveaux postes par la ré-internalisation de certaines activités qui permettrait de réduire le nombre de suppression de postes de façon significative".
Le bassin lyonnais largement touché
Selon le syndicat FO, "plusieurs centaines d'emploi pourraient être touchés sur le bassin lyonnais". Le constructeur possède deux sites, en Auvergne Rhône-Alpes, celui de Lyon/Saint-Priest/Vénissieux qui emploi 4000 personnes et celui de Bourg-en-Bresse (1200 employés).
La plupart des 463 licenciements concernent donc le site de Lyon. Une vingtaine de postes seront supprimés dans l'établissement de Bourg-en-Bresse.
FO rappelle que le groupe Volvo est pourtant en bonne santé financière après deux années "de rentabilité à plus de 10%, où des dividendes records ont été versés aux actionnaires en 2019 (triplés en 3 ans)".
"La suppression de ces postes n'est donc ni compréhensible, ni admissible", conclut le syndicat.
Une délégation a rencontré, ce mardi, Emmanuel Macron, en déplacement à Lyon, à la Préfecture du Rhône.
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