Près des 3/4 de ses structures fermées
Depuis le début du confinement, 210 des 289 structures de la fédération sont à l'arrêt. Les plus touchées sont les communautés de "compagnons" qui fonctionnent grâce à la récupération et la revente de meubles, équipements et objets divers. De nombreuses structures d'aide à l'insertion et d'aide aux familles surendettées chapeautées par l'association sont également menacées.
"La réalité aujourd'hui, c'est qu'on ne sait pas encore si le mouvement Emmaüs va survivre à cette crise", explique Valérie Fayard, directrice adjointe d'Emmaüs France. "On se bat pour ne pas abandonner les 20.000 personnes accueillies dans tout le mouvement Emmaüs, des personnes qui se sont reconstruites au sein des communautés ou des structures d'insertion qui vont peut-être tout perdre une deuxième fois."
Une première en 70 ans
"On a toujours refusé de faire appel aux dons d'argent, mais face à l'urgence sociale on s'est inspiré de l'appel de l'abbé Pierre en 1954 pour appeler à nouveau à +une insurrection de la bonté+ comme il disait… Une vague de solidarité pour défendre ceux qui en ont le plus besoin", a ajouté Jean-François Maruszyczak, directeur général d'Emmaüs France.
Très divers, le mouvement soutient et accompagne de multiples publics précaires: sans-abri, chômeurs de longue durée, familles surendettées, personnes migrantes, sortants de prison, gens du voyage...