“La saison d'hiver est positive”, insiste Fabrice Pannekoucke, président d'Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme. "La situation est à nuancer, bien évidemment. Les stations de haute altitude s'en sortent mieux, parce qu'il y a une garantie sur les quantités de neige."
De quoi voir le fossé se creuser entre les vallées et les sommets ? Au détriment, potentiellement, des espaces les plus préservés...
"On ne pourra pas aller au-delà des limites qui restent fixées par les hébergements ou les mobilités", assure Fabrice Pannekoucke.
La clientèle internationale au rendez-vous
Avec près de 87% de taux d'occupation moyen pour les hébergements marchands (hôtels, maisons d'hôtes...), les professionnels peuvent garder le sourire.
En particulier pour les établissements de luxe : les hôtels cinq étoiles voient leur fréquentation progresser.
Une hausse significative des clientèles étrangères est à l'origine de la performance globale des stations en haute-altitude avec +14.2% des nuitées néerlandaises, +10.3% allemandes ou encore +4.6% suisses.
Rendez-vous fin avril pour le bilan de la saison complète d'hiver 2023-2024.
Un réchauffement climatique qui inquiète
Cet hiver, l'obstacle n'est pas un virus, ni une grève, mais bien la météo. Les chaînes de montagnes rhônalpines font face à un défi majeur : le manque de neige. Les conséquences des températures particulièrement douces entraînent même la fermeture de certaines pistes de ski.
“Le ski n'est pas fini, et la saison d'hiver permet de confirmer une appétence particulière des visiteurs pour la montagne” ajoute Fabrice Pannekoucke. "C'est un milieu qui attire toujours. Oui, il faudra s'adapter, mais je tiens ici à rappeler l'agilité des professionnels."
Les stations doivent donc proposer d'autres activités pour rester attractives. Entre VTT, visite du patrimoine, ou encore marchés locaux... Reste à savoir si les visiteurs se prêteront au jeu dans les prochaines années.