"Sur les réseaux sociaux, j'ai vu beaucoup de gens critiquer StopCovid en disant qu'il y avait de l'espionnage alors j'ai voulu m'en rendre compte par moi-même", avance Sébastien Favier. Ce test, il l'a résumé dans une vidéo postée sur YouTube "pour que tout le monde puisse réaliser l'expérience."
"Il n'y a rien d'alarmant"
Avec un logiciel reliant son PC à son smartphone, il est allé se mêler à la foule lyonnaise dans le quartier de la Part-Dieu. D'après ses conclusions : "rien d'alarmant, je n'ai trouvé aucune information transitée pendant ma balade."
StopCovid ne permet pas un accès aux contacts du téléphone ni à la géolocalisation de l'utilisateur. "L'application ne fait que détecter les adresses MAC diffusées en permanence par nos téléphones", ajoute le concepteur lyonnais. "Seule l'adresse MAC d'un utilisateur qui a indiqué être atteint du Covid-19 va transiter dans les serveurs du gouvernement."
Pas une efficacité totale
En principe, si un utilisateur de l'appli croise un autre utilisateur qui a mentionné être contaminé, le premier recevra une notification lui précisant qu'il a été en contact avec le virus. Cela étant dit, l'application n'est pas d'une efficacité totale puisque les distances physiques mesurées par le Bluetooth restent approximatives.
Plusieurs spécialistes de ces technologies pointent d'autres limites. Pour être efficace, l'application lancée le 2 juin doit être téléchargée par une majorité de la population ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Le Secrétaire d'État au numérique Cédric O a parlé d'un million "d'activations" de StopCovid début juin, un chiffre qu'il ne faut pas confondre avec le nombre d'utilisateurs réels, qu'il est difficile de connaître pour l'instant.
