"Mon éditeur m'a rapporté que ma présence n'était pas souhaitée par elle pourrait indisposer le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes (ndlr: Laurent Wauquiez) qui contribue au financement de l'événement", a-t-il précisé.
"J'espère que cette situation va se dénouer. Sinon on trouvera un local sur place car j'ai bien l'intention d'être présent", a-t-il conclu.
Démenti de Gaël Perdriau
La maison d'édition associative qui publie le haut fonctionnaire à la retraite, "Abatos Éditions, va louer un fonds de commerce vide qui sera aménagé pour recevoir des auteurs qui n'ont pas été sélectionnés par les organisateurs" du rendez-vous prévu du 15 au 17 octobre prochain, a également déclaré Jean-Pierre Crosato, son président.
Pour sa part, le maire LR de Saint-Étienne Gaël Perdriau a démenti toute volonté de censure de la part la municipalité organisatrice de ce salon littéraire qui reçoit chaque année quelque 100.000 visiteurs.
"Il n'y a pas de filtre politique dans la sélection des auteurs", a-t-il indiqué.
Dans son ouvrage, Yves Rousset raconte l'incendie de la préfecture du Puy-en-Velay par des gilets jaunes le 1er décembre 2018 en affirmant que lors de cet événement le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez avait davantage joué le rôle de "pyromane" que celui de "pompier". Des accusations qui ont à l'époque suscité indignation et démenti de l'intéressé.
Le mois dernier, Isabelle Rabineau, commissaire générale de la Fête du Livre de Saint-Etienne, avait en effet écrit aux éditeurs régionaux un message soulignant qu'il serait "peu élégant (…) de solliciter des textes qui peuvent contrevenir à l'existence de la manifestation dans les années à venir", selon un des récipendiaires.
La subvention du conseil régional représente "50.000 euros sur un budget d'un peu plus de 600.000 euros", selon les organisateurs du salon.