830 euros par mois
"C'est de loin la pire rentrée que j'ai connu en tant qu'AESH", soupire cet ancien aide-soignant reconverti dans le social depuis quelques années. "Pas reconnus", "méprisés", "au bord du burn out" : les mots sont durs. "Je fais ce métier depuis onze ans, j'ai un bac +10. Clairement, ça reste une vocation, mais nos conditions de travail se sont tellement dégradées", poursuit Cécile.
AESH dans l'Ouest Lyonnais, elle a calculé "sur dix ans, j'ai perdu 170 euros de pouvoir d'achat. Je gagne environ 830 euros mensuels." En CDI, elle n'est pas à temps-plein. "Je travaille à côté, je donne des cours particulier", conclut Cécile.
Réorganisation du temps de travail
Ces témoignages, Luc les entend de plus en plus souvent. "Ce n'est pas ça qui va rendre notre métier plus attractif ! Certains collègues démissionnent, épuisés", ajoute cet AESH syndiqué CGT.
D'après lui, la réorganisation du temps de travail des AESH est au cœur du problème. Les PIAL (Pôle Inclusifs d'Accompagnements Localisés) ont été mis en place à la rentrée pour permettre à un plus grand nombre d'élèves en situation de handicap d'être accompagné. Au détriment, selon les syndicats, du temps passé avec chaque élève.