Isoler les molécules d'air expiré
"On peut imaginer en installer à l'entrée de certains stades, d'un grand cinéma ou par exemple, du centre de la Part-Dieu", explique Frédéric Laurent, responsable du dépistage externe pour les Hospices Civils de Lyon. Cela vaudrait aussi pour les salles de spectacles et les aéroports. "Pourquoi pas aussi dans les hôpitaux, pour faciliter le tri des patients."
Le tube dans lequel souffle le patient est relié à une sorte de frigo. Le principe consiste à isoler les particules expirées, celles d'une personne saine étant différentes de celles d'une personne contaminée.
L'étude clinique portée par les Hospices Civils de Lyon a pour objectif de tester la sensibilité de cette nouvelle technologie, en comparant les résultats avec ceux qui sont obtenus par la technique de référence (RT-PCR) sur un prélèvement nasopharyngé.
"Ces machines sont encore très chères, mais les résultats sont prometteurs. Si d'autres machines comme celle-ci sont fabriquées en nombre, le coût sera moins important", poursuit le Dr Frédéric Laurent. Et leur utilisation pourrait ainsi se généraliser.
Les chercheurs ne comptent pas s'arrêter là. L'objectif est d'aller encore plus loin en utilisant cette même technologie pour détecter d'autres virus respiratoires comme la grippe, ou même diagnostiquer d'autres maladies comme la légionellose ou le cancer du poumon.