SÉLECTIONNEZ VOTRE VILLE

Rhône
  • Lyon
  • Tarare
Loire / Haute-Loire
  • Saint-Étienne
  • Roanne
  • Le-Puy-en-Velay
  • Yssingeaux
Puy de Dôme / Allier
  • Clermont-Ferrand
  • Vichy
Ain / Saône-et-Loire
  • Bourg-en-Bresse
  • Mâcon
  • Valserhône
Ardèche
  • Aubenas
Isère / Savoie
  • Vienne
  • Grenoble
  • Chambery
  • Annecy

Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

LYON : UN APPEL À L'AIDE DU SECTEUR DE L'ÉVÉNEMENTIEL

Mardi 6 Octobre - 11:48

Actualité


Des représentants de différents corps de métiers, dans l'événementiel, se sont rassemblés sur la Place de la Comédie, à Lyon - © Gaël Berger
Des fleuristes, des traiteurs, des magiciens, des wedding planners, des loueurs de salle... Une trentaine de professionnels de l'événementiel se sont regroupés, ce mardi matin, entre l'Hôtel de Ville et l'Opéra de Lyon, pour alerter sur un secteur en grand danger.


Le vent froid et l'humidité n'ont fait qu'attiser leur colère. Depuis le mois de mars et la crise sanitaire liée au Covid-19, l'événementiel est à l'arrêt. "On a besoin d'avoir de la visibilité, pas seulement des mesures qui changent toutes les deux semaines et qui sont applicables dans les 48 heures", se désole Nadège Scotton, directrice de la commercialisation du Château de Rajat, à Saint-Pierre-de-Chandieu, à une vingtaine de kilomètres de Lyon.

"On veut savoir quoi dire à nos clients"


L'agenda de la location du château est désespérément vide. "D'habitude, entre les mariages et les séminaires d'entreprise, on loue en moyenne quatre fois par semaine. Mais lors du mois de septembre, on a loué que deux jours. Et en octobre, novembre et décembre, c'est zéro. Zéro location, zéro euro qui rentre et des charges ainsi que des salaires à payer", éclaire-t-elle, alors que trois employés sont en chômage partiel et qu'elle estime être "sous perfusion de l'État...mais pour combien de temps ?"



Les célébrations de mariage sont interdites jusqu'au 12 octobre au minimum. Et il y a peu de chance que l'interdiction soit levée. Les séminaires d'entreprises sont permis. "Sauf que personne ne veut prendre le risque de s'engager", s'agace Nadège Scotton, qui "veut savoir quoi dire à [ses] clients et avoir une vision sur du moyen terme. Nous sommes des professionnels, on peut mettre en place des mesures pour assurer la sécurité des personnes qui sont dans notre établissement. C'est mieux d'organiser des mariages dans nos lieux plutôt que dans un salon de 20 m² avec 50 personnes !"

"Le pire, c'est l'incertitude"


Un peu plus loin, Chloé Lechat-Thomas refait les comptes. Elle estime avoir perdu "90% de chiffre d'affaires depuis le début de l'année". Cette organisatrice de mariage ne comprend pas les différences de traitement entre les départements : "on a proposé un protocole strict, qui a été accepté dans l'Ain mais pas dans le Rhône".

"Le pire, c'est l'incertitude. Les mariés se disent qu'ils ne vont pas attendre dix jours avant le mariage pour savoir s'ils pourront le célébrer ou pas. C'est un événement qui s'organise depuis un an ou un an et demi à l'avance, on ne peut pas se permettre d'attendre et de ne pas avoir de mesures concrètes en amont", regrette la wedding planeuse.

Les fleuristes, les musiciens, les magiciens, les traiteurs et beaucoup d'autres professionnels présents ce mardi matin, place de la Comédie, voulaient finalement envoyer le même message à la Préfecture du Rhône : "dites-nous comment on peut travailler !"