Manque de bras pour reconstruire les toits
En ce début de semaine, il reste difficile d'évaluer précisément les dégâts et d'en établir un bilan chiffré indique la mairie de Vichy. Deux personnes ont été blessées, une vingtaine de foyers ont été relogés. Les routes ont pu être dégagées et l'électricité a pu être rétablie quasiment partout. L'enjeu, c'est la reconstruction des maisons et des entreprises lourdement endommagées :
"Il y a eu beaucoup de toitures arrachées, c'est ça l'urgence et la difficultés pour les prochains jours. D'ailleurs, je lance un appel : nous n'aurons pas assez de bras, pas assez d'entreprises pour réparer les toits. Nous demandons à toutes les entreprises de la région, notamment les couvreurs, de se faire connaître, de nous aider. Nous sommes aussi à la recherche de bâches, il n'y en a plus dans les magasins", poursuit Frédéric Aguilera. Une adresse mail a été créée : vichysolidaire@ville-vichy.fr
Les élus, en lien avec la préfecture, veulent agir le plus vite possible. Les cellules de crises s'enchaînent pour assurer les secours les plus urgents, des renforts en sécurité civile ont également été apportés. "Nous espérons pouvoir accélérer sur la reconnaissance en état de catastrophe naturelle et puis pour les communes les plus touchées, il faudra aussi des aides ciblées... Je pense notamment aux petites communes qui ont vu leur mairie ou leur salle des fête totalement dévastées", ajoute l'élu.
Le Secours Populaire de l'Allier a également lancé un appel aux dons, pour venir en aide aux personnes sinistrées. La plupart ont pu trouver refuge chez des proches ou des voisins.
Entre 30 et 100% de récoltes perdues
Dans les exploitations agricoles, là aussi, l'heure est au constat des dégâts. "Du Sud du département jusqu'à l'Est, on est entre 30 et 100% de pertes sur les récoltes", regrette Thomas Dufrègne, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de l'Allier. Les cultures de printemps, tournesols, maïs, les céréales d'hiver comme le blé ou l'orge... Différentes cultures ont été touchées, ainsi que des hangars abîmés par la grêle.
"On espère rapidement avoir les expertises pour ensuite lancer les indemnisations, certains professionnels avaient beaucoup investi et là, ils ne peuvent plus rien faire", ajoute Thomas Dufrègne. Ce lundi, le ministre de l'Agriculture a annoncé un soutien financier de l'Etat aux exploitants, soutien qui se traduira notamment par la prolongation des prêts garantis par l'Etat et des dégrèvements de charges.
La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) a évoqué une "vraie catastrophe" pour l'agriculture avec "plus de 40 départements touchés par la grêle".