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#JeNeSuisPasUnCV : une autre façon de chercher un emploi

Lundi 6 Septembre - 04:08

Actualité


"Je ne suis pas un CV", la nouvelle plateforme de recherche d'emploi - © DR
Oubliez les traditionnels CV envoyés aux entreprises. Une start-up lyonnaise vous propose de postuler à des offres d'emploi en mettant en avant vos qualités...mais sans préciser votre nom, votre âge ni votre origine.


Ça s'appelle "Je ne suis pas un CV" et l'idée, c'est à la fois d'éviter les discriminations, tout en obligeant l'employeur à se concentrer sur vos capacités et non pas sur votre passé.

Co-fondateur de "Je ne suis pas un CV", Laurent Arnaud explique la démarche.

Comment qualifier votre projet "Je ne suis pas un CV" ?
C'est un appel au changement, parce que le marché de l'emploi est parfois frustrant pour les recruteurs, qui ont parfois l'impression de ne pas trouver les profils recherchés, comme pour les candidats, qui n'ont pas forcément l'impression d'exprimer tout leur potentiel. L'idée qu'on apporte, c'est que les entreprises regardent les candidats différemment. Notre projet, c'est l'inverse d'un site de recherche d'emploi traditionnel : ce sont les entreprises qui vont au-devant des candidats, pas les candidats qui répondent à des offres d'emploi.

"La particularité, ce sont des profils anonymes"


Quel est le changement ?
Quand on regarde un CV, on regarde les candidats uniquement dans un rétroviseur, par rapport à leur passé (diplôme, métier). Nous, on considère que les candidats sont capables de faire d'autres choses et surtout, ont envie de s'ouvrir à d'autres métiers. Mais en envoyant simplement un CV, ils ont l'impression que les entreprises ne leur permettent pas d'accéder à ces opportunités.

Surtout, la particularité de "Je ne suis pas un CV", c'est que les profils sont anonymes : pas d'âge, pas de sexe, pas de photo ni adresse très précise. Les gens ont uniquement un profil de compétence, ce qui permet d'éviter les discriminations à l'embauche.

Avez-vous déjà des exemples de recrutement ?
Oui, on travaille beaucoup sur les métiers de la relation client. Récemment, une banque a recruté un fleuriste grâce à notre démarche. La personne avait l'habitude de travailler avec des clients et le week-end. Donc il y avait des similitudes au départ, qui ont été développées par la suite avec une formation. C'est la preuve que chacun peut faire des choses différentes de ce qu'il a déjà fait.

"Changer de regard sur le potentiel des personnes"


Évidemment, ça ne fonctionne pas pour tous les métiers. Parfois, il faut une expertise : dans le domaine médical ou de la comptabilité, il faut être formé.

Comment réagissent les entreprises ?
C'est un projet pragmatique. Ça parait paradoxal mais le premier frein au développement des entreprises, c'est le recrutement. Donc elles sont prêtes à innover et à tester de nouvelles possibilités. Il faut vraiment changer de regard sur le potentiel des personnes. L'extrême majorité des gens ont envie de travailler, se lever le matin et s'épanouir dans le travail. Il faut donc secouer le cloisonnement dans lequel on est enfermé.

Aujourd'hui, on accompagne 150 recrutements par mois et on compte bien augmenter ce chiffre avec la reprise économique.



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