Le suspect avait signalé un départ de feu le 10 août dernier, peu avant midi, dans le secteur de Cornod, au sud-ouest du département. Cependant, des incohérences entre ses déclarations et celles d'autres témoins avaient conduit à son interpellation et à son placement en garde à vue.
Il voulait tenter une expérience
L'homme, marié et père de deux enfants, avait reconnu face aux enquêteurs avoir mis le feu à des brindilles avec un briquet, arguant avoir voulu tenter une expérience pour vérifier "si le feu pouvait prendre aussi rapidement que ça".
L'ancien soldat du feu, auto-entrepreneur à la ville et au casier judiciaire vierge, a fait part de ses regrets au cours de sa garde à vue. Une expertise psychiatrique a été ordonnée, ses résultats devraient être communiqués dans les prochaines 24 heures, selon le procureur.
L'incendie, qui s'était propagé aux communes de Vosbles-Valfin et Thoirette-Coisia (à la frontière avec l'Ain), au sein d'une zone Natura 2000, avait mobilisé 60 pompiers et 24 engins pendant 48 heures, ainsi que 40 gendarmes. Le village de Chavagna avait dû être évacué, mais aucune victime n'était à déplorer.
Dans un premier rapport, l'ONF a estimé que l'incendie a entraîné le rejet de 24.000 tonnes de CO2 dans l'atmosphère, avec près de 14.000 mètres cube de bois calciné pour un préjudice de 2,7 millions d'euros.
Lundi, le parquet a également annoncé qu'un ouvrier en conflit avec son fils pompier volontaire, avait été incarcéré après avoir reconnu être à l'origine d'un feu à Champagnole (Jura). Le sinistre avait détruit environ 400 m² de végétation avant d'être rapidement circonscrit par les pompiers.