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ÉPIDÉMIE DE ROUGEOLE DANS L’EST LYONNAIS : "LA SITUATION PEUT DEVENIR INQUIÉTANTE"

Mercredi 13 Mars - 13:30

Santé


Un enfant souffrant de la rougeole - © Capture d'écran Santé Publique France
L'Agence Régionale de Santé (ARS) a tenu, mercredi 13 mars, un point presse sur la situation sanitaire après avoir constaté la recrudescence de cas de rougeole dans l'Est lyonnais.


À ce jour, 25 cas de rougeole ont été recensés dans l'Est lyonnais.

"Cela peut paraître peu, mais la situation reste sérieuse. Elle peut très vite échapper à notre contrôle et devenir inquiétante", a tenu à rappeler Bruno Morel, directeur délégué à la veille et aux alertes sanitaires auprès de l'ARS.

En France, la dernière épidémie de rougeole remonte à 2018. Elle avait été stoppée net l'année suivante, à la faveur du premier confinement mis en place au début de la crise du Covid.

Sept malades ont dû être hospitalisés


Depuis 2023, une recrudescence des cas de rougeole est observée en France, mais aussi dans le monde.

Dans la région, c'est d'abord l'Ardèche qui a été touchée, la Haute-Savoie et plus récemment, l'Est lyonnais. À chaque fois, l'épidémie semble être déclenchée par le retour de voyage du premier cas.

Les 12 cas détectés dans un groupe scolaire privé de Décines sont ainsi liés au retour d'un élève des Émirats arabes unis. Trois cas ont ensuite été recensés dans une école publique de Meyzieu, sans lien établi avec le premier groupe de cas.

D'autres malades ont été recensés dans un autre établissement décinois. Un enfant résidant à Bron a également été contaminé et enfin, tout dernièrement, sept cas de rougeole ont été recensés dans une crèche de Saint-Priest.

Au total, sept malades ont dû être hospitalisés, dont cinq enfants de moins d'un an.

Sur les 25 cas, 13 individus n'étaient pas vaccinés contre la rougeole. Rappelons que ce vaccin n'est obligatoire que depuis 2018 pour les nourrissons.

Par ailleurs, huit cas ont été contaminés malgré leurs deux doses de vaccination. La moitié de ces cas avaient reçu leur première dose avant l'âge d'un an.

Or les recommandations ont depuis évoluées. Pour une plus grande efficacité et une meilleure protection, la première dose du vaccin contre la rougeole est faite à 12 mois et la seconde à 16 mois.

Une maladie extrêmement contagieuse


"Sans la vaccination, on ne gagnera pas la bataille, insiste Bruno Morel. Nous invitons les familles à vérifier si tout le monde est à jour dans son carnet de vaccination. Et à se rapprocher, si besoin, des professionnels de santé qui peuvent réaliser les doses."

La situation est suivie de près, car elle peut évoluer rapidement. La rougeole a la particularité d'être extrêmement contagieuse.

Les gestes barrières et l'isolement des personnes symptomatiques sont très fortement recommandés. Dans les cas où la maladie dégénère, chez l'enfant comme chez l'adulte, les conséquences peuvent être très sérieuses sur la santé des patients.

Actuellement et à chaque nouveau cas recensé, un "contact tracing" est opéré pour remonter la chaîne de transmission.

L'ARS est en lien avec les élus locaux, y compris dans les départements voisins, mais aussi l'Éducation nationale et l'ensemble des professionnels de santé.

Pour rappel, plusieurs signes doivent interpeller avant même l'éruption de la rougeole : fièvre, toux, fatigue…

Toutes les informations et les dernières mises à jour sur l'épidémie en cours sont à retrouver sur le site de l'Agence Régionale de Santé.

Il s'agit, à ce jour, du plus gros foyer de rougeole repéré en France ces dernières années.