Une dépendance financière totale
Plutôt que de dire oui à Vivien, Leïla a répondu : "je ne peux pas, j'ai l'AAH", mettant fin à la cérémonie.
"Malgré tout son amour pour le beau Vivien, la mariée a été contrainte de refuser cette demande, car sinon elle se serait retrouvée comme au 19e siècle, en situation de dépendance totale financièrement, vis-à-vis de son époux", explique Sandrine Raynal, la directrice de l'APF France-Handicap dans le Puy-de-Dôme.
"En étant célibataire, à cause de son handicap qui ne lui permet pas de travailler, elle perçoit l'allocation adulte handicapé. Si elle épouse Vivien, elle perd de manière définitive l'AAH et elle n'a droit à rien. Pas au RSA, pas au chômage, à rien ! Et elle sera donc dans une situation de dépendance financière à vie vis-à-vis de son époux. Mais l'allocation adulte handicapé n'est pas un minima social comme un autre, ce n'est pas une situation temporaire", explique la directrice.
L'association demande donc la déconjugalisation de l'AAH, qui devrait être versée quel que soit le statut de la personne handicapée.
Un projet de loi allant dans ce sens devait être examiné en juin 2021, mais le Gouvernement a bloqué le vote.
Un nouvel examen est prévu en octobre au Sénat et l'association appelle les Auvergnats à se mobiliser pour faire pression sur les élus pour que ce projet de loi soit adopté.