SÉLECTIONNEZ VOTRE VILLE

Rhône
  • Lyon
  • Tarare
Loire / Haute-Loire
  • Saint-Étienne
  • Roanne
  • Le-Puy-en-Velay
  • Yssingeaux
Puy de Dôme / Allier
  • Clermont-Ferrand
  • Vichy
Ain / Saône-et-Loire
  • Bourg-en-Bresse
  • Mâcon
  • Valserhône
Ardèche
  • Aubenas
Isère / Savoie
  • Vienne
  • Grenoble
  • Chambery
  • Annecy

Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

CE QU'IL FAUT RETENIR DES ANNONCES D'EMMANUEL MACRON

Jeudi 25 Avril - 22:41

France


Emmanuel Macron - © Soazig de la Moissonnière
Le président de la République a fait une série d'annonces ce jeudi soir lors d'une conférence de presse bilan du "Grand débat national" mené dans tout le pays, et pour répondre aux revendications des "gilets jaunes" qui manifestent depuis plusieurs mois.


Baisse "significative de l'impôt sur le revenu


Emmanuel Macron a clamé son intention de réduire "significativement" l'impôt sur le revenu, à hauteur de 5 milliards d'euros. "Il me semble que la meilleure orientation pour répondre aux besoins de justice fiscale n'est pas d'augmenter les impôts de tel ou tel, mais plutôt de baisser les impôts pour un maximum de nos concitoyens, en particulier pour celles et ceux qui travaillent", a-t-il affirmé, en se référant spécifiquement aux classes moyennes.

M. Macron a également défendu la suppression de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) dès le début de son quinquennat, une mesure souvent critiquée lors du grand débat et lors des manifestations des "gilets jaunes".

"Travailler d'avantage"


Afin de financer la baisse d'impôt, M. Macron a confirmé vouloir supprimer "certaines niches fiscales pour les entreprises", tout en affirmant "la nécessité de travailler davantage" et "des réductions de notre dépense publique", a-t-il ajouté.

Le président de la République a précisé qu'il n'envisageait pas de supprimer un jour férié supplémentaire pour financer cette baisse d'impôts. Il a aussi ajouté qu'il ne comptait pas revenir sur l'âge légal de départ à la retraite, privilégiant la piste menant à l'allongement de la durée de cotisation.

Les retraites réindexées


Le président de la République a annoncé que les retraites "de moins de 2.000 euros" seront réindexées sur l'inflation en 2020, mesure attendue, mais aussi qu'aucune pension n'augmentera moins vite que les prix à partir de 2021.

Emmanuel Macron a par ailleurs souhaité que "la retraite minimale" pour une carrière complète soit portée à 1.000 euros, un montant selon lui "significativement supérieur" au minimum vieillesse qu'il a promis de relever à 900 euros l'an prochain.

Pas de "RIC" mais un "RIP" assoupli


Emmanuel Macron a plaidé pour faciliter la mise en oeuvre d'un référendum à l'initiative du peuple, en proposant d'abaisser à 1 million le nombre de signatures nécessaires pour saisir le Parlement. Cette mesure figurerait dans la réforme constitutionnelle que le chef de l'Etat veut voir revenir au Parlement "à l'été".

Mais il a aussi écarté le "référendum d'initiative citoyenne" voulu par des "gilets jaunes".

Dans le cadre de la réforme des institutions, M. Macron s'est dit aussi favorable à l'introduction d'une dose de 20% de proportionnelle à l'Assemblée. Il a également souhaité "accroître" cette dose au Sénat. Quant à la réduction du nombre de parlementaires, M. Macron s'est dit prêt à abaisser à 25% son engagement de 30%.

Un "nouvel acte de décentralisation"


Le président a annoncé "un nouvel acte de décentralisation" dans les territoires, qui devra aboutir "au premier trimestre 2020". Cette nouvelle décentralisation doit être "adaptée à chaque territoire" et porter "sur la politique de la vie quotidienne" comme "le logement, le transport, la transition écologique pour garantir des décisions prises au plus près du terrain", a-t-il ajouté.

L'administration réorganisée


Confirmant son intention de "supprimer l'ENA", M. Macron a annoncé qu'il souhaitait mettre fin aux systèmes des "grands corps" de la haute fonction publique, dont les membres sont actuellement selon lui "garantis d'une protection à vie".

Dans le même temps, Edouard Philippe présentera en mai "une profonde réforme de l'administration" destinée à déployer "plus de fonctionnaires sur le terrain" tout en supprimant des postes "en administration centrale". Déplorant qu'il n'y ait "plus assez de monde sur le terrain" pour "apporter des solutions", le chef de l'Etat a notamment annoncé la création dans "chaque canton", d'ici à "la fin du quinquennat", d'un "endroit où l'on puisse trouver une solution aux problèmes", baptisé "France services".

Dans ce cadre, le président s'est dit prêt à "abandonner" l'objectif de 120.000 suppressions de postes de fonctionnaires qu'il avait fixé "si ce n'est pas tenable", demandant au gouvernement de lui "donner son analyse d'ici l'été".

Pas de fermetures d'hôpitaux ni d'écoles


Emmanuel Macron a souhaité "ne plus avoir d'ici à la fin du quinquennat de nouvelles fermetures, ni d'hôpitaux, ni d'écoles sans l'accord du maire". "Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de réorganisations, elles sont parfois indispensables. Ça veut dire qu'il n'y aura plus de disparitions, comme on l'a trop vécu", a-t-il souligné.

24 élèves par classe maximum


Emmanuel Macron a confirmé son souhait que les classes de grande section de maternelle, de CP et de CE1 ne "dépassent jamais 24 élèves" par classe, défendant un "investissement dans nos enfants dans lequel (il) croit profondément". Le chef de l'Etat veut aussi "étendre le dédoublement des classes (de CP et CE1), qui fonctionne, et a déjà de très bons résultats dans les quartiers défavorisés, (...) à la grande section de maternelle".

Un geste pour les mères seules et les aidants


Emmanuel Macron a souhaité jeudi que les caisses d'allocations familiales (CAF) aient la "prérogative pour prélever les pensions alimentaires familiales" et ainsi aider les familles monoparentales.

"Ces fameuses familles monoparentales sont souvent ces mères vivant seules", a souligné le président de la République, estimant qu'"on ne peut pas faire reposer sur des mères l'incivisme de leurs anciens conjoints".

Le chef de l'Etat a également évoqué le cas des aidants familiaux. "Nous devons les reconnaître, les nommer, mais aussi dans nos politiques publiques leur bâtir une place pendant la réforme des retraites et leur construire des droits", a poursuivi Emmanuel Macron.

Un "conseil de défense écologique"


Emmanuel Macron a souhaité la mise en place d'un "conseil de défense écologique" qui réunira les ministres dédiés pour faire les "choix stratégiques" imposés par "l'urgence climatique".

Le cap des réformes maintenu


Après la crise des "gilets jaunes" et le grand débat qui a suivi, le chef de l'Etat a dit penser "très profondément que les orientations prises durant ces deux premières années, à bien des égards, ont été justes". "Les transformations en cours et les transformations indispensables à faire dans notre pays ne doivent pas être arrêtées, parce qu'elles répondent profondément à l'aspiration de nos concitoyens", a-t-il insisté.

Mea culpa


Emmanuel Macron a aussi expliqué regretter d'avoir "donné" le "sentiment" d'être "dur", "parfois injuste" avec les Français. "L'impatience, l'exigence que j'ai avec moi-même, que j'ai avec les membres du gouvernement, je l'ai un peu eue avec les Français. Le sentiment que j'ai donné, c'était une forme d'injonction permanente, d'être dur, parfois injuste. Ça, je le regrette. D'abord parce que ce n'est pas ce que je suis profondément et parce que je pense que ça n'a pas aidé à la cause".