Une visio-conférence organisée le 31 mars avec le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a permis de dessiner quelques pistes. Mais les agriculteurs veulent des avancées concrètes sur la politique agricole commune (PAC) et les prix.
Inverser le rapport de force
La loi Egalim, la loi agriculture et alimentation, est dans le viseur des agriculteurs. Ils estiment qu'elle va certes dans le bon sens, mais que les retours ne sont pas encore suffisants.
Pour eux, il faut la modifier et la rendre plus contraignante car les simples discussions avec la grande distribution ne suffisent pas. "On est pris en tenaille" précise Jordan Magnet, le secrétaire général des jeunes agriculteurs en Auvergne Rhône-Alpes. "Quand quelqu'un nous dit c'est à ce prix-là que je vous prends le produit, on est un peu obligé de lâcher parce que sinon il nous reste sur les bras".
"Plus on attend, plus nos produits perdent en qualité et moins ils correspondent au marché, ajoute Jordan Magnet. Si on a le cadre légal qui nous permet d'attendre ce laps de temps, en prenant en compte le coût de production, c'est très important. Parce qu'aujourd'hui, le rapport de force est déséquilibré".
Le ministère de l'agriculture devrait apporter les premiers éléments de réponse ce jeudi 15 avril.