Cécile Bourgeon libre d'ici la fin janvier ?
La Cour de Cassation rendra sa décision fin janvier. La plus haute juridiction de France, qui s'intéresse seulement à la forme et vérifie si toutes les procédures ont respecté le code pénal, peut soit valider le verdict de la Cour d'Assises de Haute-Loire, soit le casser.
Les avocats de Cécile Bourgeon avaient déjà mis en cause la neutralité du Président de la Cour d'Assises du Puy-en-Velay lors du procès après un apéritif qu'il avait pris avec les avocats des parties civiles.
Dans ce dernier cas, un nouveau procès devra se tenir, le quatrième dans cette affaire. Il serait alors certainement organisé avant la fin de l'année. En attendant, Cécile Bourgeon, qui avait été condamnée à 5 ans de prison en première instance, pourrait sortir de prison.
Retour sur "l'affaire Fiona"
En mai 2013, Fiona, 5 ans, est portée disparue à Clermont-Ferrand. Sa mère, Cécile Bourgeon, affirme s'être assoupie quelques minutes au parc Monjuzet et s'être aperçue à son réveil de l'absence de la fillette.
Ce n'est que plusieurs mois après, en septembre, qu'elle et son compagnon de l'époque Berkane Makhlouf sont arrêtés et soupçonnés d'avoir tué Fiona.
Depuis, le couple a toujours affirmé qu'il s'agissait d'un "accident". Pourtant, la petite fille de 5 ans portait des traces de coups, dont ils se rejettent la faute.
En première instance, la Cour d'Assises de Riom avait condamné Cécile Bourgeon à 5 ans de prison pour avoir menti sur l'enlèvement de l'enfant, et son ex-compagnon Berkane Makhlouf, à 20 ans de réclusion pour coups mortels.
En appel, la Cour d'Assises de Haute-Loire est allée plus loin, condamnant le couple à 20 ans de réclusion criminelle pour violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort de la fillette sans intention de la donner.
À ce jour, le corps de Fiona reste introuvable, les deux accusés affirment avoir oublié où il l'ont enterré.