Mercredi 26 avril, Mediapart a dévoilé de nouvelles informations au sujet de la manipulation présumée exercée par plusieurs membres de la majorité municipale, dont le maire de Saint-Étienne (Loire) contre l'ancien premier adjoint Gilles Artigues.
Après avoir révélé qu'une sextape avait été tournée par Samy Kéfi-Jérôme à l'insu de l'élu centriste en janvier 2015, le média affirme qu'une autre vidéo a été tournée pour faire le faire chanter.
Un montage de la sextape comme "assurance-vie politique"
Un document, qui le prouverait, a été retrouvé par la police judiciaire "au fond d'un vieux disque dur inutilisé". Il contiendrait des images enregistrées le 18 septembre 2016, soit plus d'un an après la visite d'un escort à l'élu dans une chambre d'hôtel.
La scène a lieu dans l'appartement de Samy Kéfi-Jérôme, désormais ancien adjoint au maire à l'Éducation. Pendant cet entretien, Gilles Artigues, filmé à son insu, se verrait montrer "un montage de 3 minutes, issu de la sextape tournée en janvier 2015 et intitulé In bed with Gilles Artigues".
Pour Samy Kéfi-Jérôme, cette vidéo serait "une assurance-vie politique" et donc un moyen pour ce dernier de grimper dans la hiérarchie politique à la mairie stéphanoise.
L'élu mis en cause aurait reconnu en être l'auteur. Selon Mediapart, il voulait faire cesser un "harcèlement" subi de la part de Gilles Artigues.
L'audition de Perdriau et des messages dévoilés
Autre révélation : des extraits de l'audition de Gaël Perdriau par les juges d'instruction avant sa mise en examen pour "chantage" le 6 avril dernier. Lors de cette entrevue, le premier édile aurait affirmé avoir uniquement entendu parler de la sextape et pensé qu'elle était consentie.
Mais un échange de SMS entre lui et Samy Kéfi-Jérôme ne joue pas en sa faveur. En juin 2018, les deux hommes se sont échangés d'abord "une image de Gilles Artigues, les yeux masqués, avec la mention : « Théo, c'est toi ? » (Théo est le nom de l'escort, NDLR)".
Gaël Perdriau a ensuite répondu par une autre photo : celle d'un homme en slip de bain avec le visage de Laurent Wauquiez et la réponse : "Non, c'est lui." À la fin de son article, Mediapart promet de nouvelles révélations dès jeudi.