RENTRÉE UNIVERSITAIRE : "LYON RESTE UNE VILLE TRÈS CHÈRE"

Mardi 17 Aout - 05:30

Actualité

Manifestation des étudiants à Lyon le 21 janvier 2021 - © Radio Scoop Valentin Chenard
Comme chaque année, la fédération lyonnaise des associations étudiantes (GAELIS) publie son rapport sur le coût de la rentrée universitaire. Un chiffre en légère hausse cette année.

"Le constat est alarmant", peut-on lire au début du rapport de GAELIS publié ce lundi, basé sur le même calcul que la FAGE, organisation nationale. La fédération lyonnaise analyse les coûts supportés par un étudiant de 20 ans en licence, ne vivant pas chez ses parents et n'ayant pas de bourse.

En additionnant les frais de la vie courante (loyer, transports, abonnements) et ceux spécifiques à la rentrée, GAELIS obtient la somme de 2.410,13 euros pour la rentrée 2021. C'est plus que la moyenne nationale, qui s'élève à 2.392 euros.

L'encadrement des loyers attendu à Lyon


À Lyon, le coût du matériel pédagogique est en hausse de 2,66%, les achats alimentaires de 4.74% et enfin, les abonnements internet et téléphone le sont aussi avec +7,15%. On observe dans le même temps une baisse du coût du loyer avec -3%, idem pour les transports avec -7,89%.

"Ce sont des dépenses qui restent à niveau très élevé, avec toujours autant de difficultés pour se loger. Lyon reste une ville très chère", regrette Coline Pisaneschi, présidente de GAELIS. "La Métropole a mis un certain nombre de mesures en place et nous le saluons, comme la baisse des tarifs TCL pour certains étudiants que nous espérons pérenne. On reste aussi attentif à l'encadrement des loyers qui est aussi prévu à Lyon."

La gratuité de l'abonnement Vélo'v pour les 18/25 ans et pour les étudiants figure aussi parmi les revendications, tout comme la constructions de logements CROUS.

Les conséquences de la crise sanitaire (isolement social, renoncement aux soins médicaux, décrochage scolaire) sont également mentionnées dans le rapport qui rappelle ces chiffres : "72% des jeunes de 18-25 ans ont rencontré des difficultés financières ; 59 % ont vu leur activité salariale impactée négativement."

À quoi s'attendre à la rentrée ?


Au-delà du coût purement économique, une inconnue demeure concernant la rentrée. "On est dans le flou total", regrette la présidente de GAELIS. "On ne sait pas si on pourra reprendre les cours entièrement en présentiel, ça veut dire que certains étudiants auront besoin de matériel. L'année dernière, on a vu des étudiants passer leurs partiels sur des téléphones portables... On en appelle aux universités, à toutes les structures qui pourront aider les plus précaires."

Sur le site du gouvernement, on peut lire que "l'objectif de la rentrée universitaire demeure d'atteindre 100% de présentiel" et que "les mesures barrières resteront la norme et les masques seront obligatoires". Un isolement de 7 jours est prévu pour les étudiants testés positifs ou cas contacts.

Enfin, il est précisé qu'une "campagne de vaccination massive" est prévue à la rentrée, dès le début du mois de septembre.