La salle d'équipe. |
Un toit sur la tête, confort minimal
Charlotte court dans tous les sens, à peine le temps de faire une pause. "Tu as croisé la dame qui cherchait des couches ?", demande la coordinatrice du site à son collègue. "Non ? Bon, elle a dû repartir." Les couches pour bébés : c'est l'un des gros besoins ici. En termes de bénévoles, "pour l'instant ça va", assure Charlotte.
Tous les jours, ils viennent prêter main forte aux 9 salariés de l'association Le Foyer Notre-Dame des Sans-Abris qui gèrent les lieux pour monter des meubles, ranger la nourriture, il y a de quoi s'occuper. Dans le couloir, des frigos s'empilent, ils seront installés prochainement dans une cuisine en cours d'aménagement. Il y a aussi des salles de jeux pour les enfants, âgés de 3 semaines à dix ans, hébergés ici avec leur mère.
Quelques salons aménagés permettent aux pères, aux frères ou aux maris de rendre visite aux femmes accueillies au foyer. Sur deux étages, dix-neuf chambres sont installées dans les anciennes salles de classes. Et puis il y a le réfectoire, un toit sur la tête et le confort minimal.
Hébergement d'urgence
Chaque année, 200 femmes sortent des maternités de la Métropole de Lyon sans solution d'hébergement immédiate. Ce lieu, fruit d'un partenariat entre l'État, la Métropole et la mairie de Caluire-et-Cuire, a vu le jour dans le cadre du plan hivernal. De l'hébergement d'urgence, mais d'urgence seulement. Le 31 mars, l'ancien collège fermera ses portes.
"C'est notre travail, justement, de faire en sorte que d'ici là, on trouve des solutions pour que ces femmes aient un logement durable", explique Charlotte. Certaines pensionnaires pourront être accompagnées correctement pour lancer des procédures d'obtention de titre de séjour. D'ici là, l'association Notre-Dame-des-Sans-Abris reste demandeuse de dons.