Ce jeudi, elle a rejeté la faute sur son mari qui l'aurait forcée à partir en 2014, et qui aurait été tué l'année suivante.
"Je demande pardon (…) et c'est la faute d'Eddy" a expliqué Jihane Makhzoumi, 38 ans.
"Partie sur un coup de tête"
Elle est jugée notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, soustraction d'enfant et délaissement de mineur.
En août 2014, elle avait quitté l'Isère avec son compagnon Eddy Leroux, radicalisé comme elle, et aujourd'hui présumé mort au combat en Syrie, en compagnie de trois fillettes nées de leurs précédentes unions -âgées alors de 3 à 5 ans- et de leur bébé de trois semaines.
"Je suis partie sur un coup de tête, sans réfléchir" a affirmé l'accusée.
Mais elle assure avoir subi ce départ voulu par son compagnon.
Elle dit avoir voulu rentrer dès la fin 2014 et saisi un tribunal de l'EI pour récupérer leurs passeports confisqués. Après la mort présumée d'Eddy Leroux en juillet 2015, elle affirme avoir demandé en vain à la justice du califat de récupérer la garde de la fille de son compagnon, Jana, qui avait été confiée à un couple sans enfants.
L'accusée est finalement rentrée en France en octobre 2016, avec ses trois enfants, et enceinte de sept mois d'un autre combattant de l'EI qui l'aurait violée.
L'ex-femme d'Eddy Leroux, Zahia Bey, partie à la même période en Syrie et également recherchée, est, comme lui, jugée par défaut par la cour d'assises spéciale.