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SNCF: LA CGT ET SUD RAIL VEULENT PERTURBER LES VACANCES D'ÉTÉ

Mercredi 20 Juin - 07:12

France


Tableau des horaires des trains, Gare Part-Dieu, Lyon - © Radio Scoop
L'Unsa a décidé mardi de sortir du mouvement après le 28 juin, refusant de poursuivre en juillet la contestation de la réforme ferroviaire, au contraire de la CGT et SUD, qui s'acheminent vers une grève les 6 et 7 juillet.


"L'Unsa ne continuera pas la grève en juillet" mais "va rester" dans la mobilisation "jusqu'au 28 juin, conformément à son engagement intersyndical", a annoncé son secrétaire général Roger Dillenseger.

La CFDT se décidera "d'ici au 28 juin", qui sera le 36e et dernier jour du calendrier de la mobilisation par épisodes de deux jours de grève sur cinq, lancée le 3 avril.

A l'Unsa, "on reste combatif pour la défense d'un nouveau pacte social ferroviaire", a souligné M. Dillenseger, évoquant les négociations à venir sur la convention collective nationale (CCN) de la branche ferroviaire et celles au sein de la SNCF. Mais "notre stratégie, c'est de peser sur les négociations", pas sur "les grands départs en vacances", a-t-il expliqué à l'issue d'une intersyndicale qui s'est tenue en début de soirée.

Le secrétaire général de la CGT Cheminots, Laurent Brun, estime, lui, que "la bataille ne fait que commencer", car "le gouvernement n'a pas apporté de garanties suffisantes", notamment pour "la relance du fret" ou en matière de "garanties sociales pour les cheminots".

La CGT est toujours déterminé à poursuivre la grève en juillet. Si la date du 2, un temps évoquée, ne paraît pas possible "au regard de la loi sur le service public", en revanche "les 6 et 7 juillet", qui coïncident avec le début des vacances scolaires, "sont toujours d'actualité", a indiqué Laurent Brun. Le syndicat réunira mercredi sa commission exécutive pour décider des modalités de la poursuite du mouvement.

SUD-Rail non plus "ne tourne pas la page" et veut "continuer la mobilisation pour peser" sur les prochaines négociations, a déclaré son porte-parole, Erik Meyer, à la sortie de l'intersyndicale. Et si "l'annonce d'un calendrier de grève au long cours est hors de question", en revanche "les 6 et 7 juillet sont des dates qui sont sur la table", a-t-il dit, souhaitant "l'unité syndicale la plus large, à deux, à trois, à quatre".

Discipline rompue


La CFDT Cheminots suivra-t-elle ? "La balle est dans le camp de la SNCF", a résumé son secrétaire général Didier Aubert, qui attend de sa part "un geste fort". Son syndicat se déterminera "en toute autonomie", mais "s'il n'y a pas de bouger à la SNCF, le sujet se posera", a-t-il averti, jugeant que cette "unité syndicale peut très bien être reconstruite assez rapidement".

"L'unité syndicale n'est plus aussi forte, pour autant on reste dans l'unité d'action", a souligné M. Dillenseger. Pourtant, en annonçant la première son départ du mouvement, l'Unsa a rompu avec la discipline unitaire qu'elle avait jusqu'alors observée.

Début juin, pour préserver "la force de l'unité syndicale", elle s'était pliée au refus de ses partenaires de suivre sa proposition de lever les appels à la grève pendant le bac. Elle avait ensuite vivement critiqué la CFDT Cheminots (qui représente 20% des conducteurs), pour avoir décidé en solitaire une suspension de la grève sur les lignes TER et RER pendant les épreuves écrites du bac. Et vendredi dernier, elle avait qualifié d'"irrespectueuse" pour les autres organisations la décision en solo de la CGT Cheminots de poursuivre la grève en juillet.

Désormais, l'Unsa "adaptera sa mobilisation au calendrier des négociations de la Convention collective nationale et à la SNCF", a expliqué M. Dillenseger. Actuellement, il n'y a "pas de calendrier ferme" pour les négociations sur la convention avec l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP, patronat). Et à la SNCF, la prochaine étape sera une réunion le 28 juin pour les négociations annuelles obligatoires.

Sur le terrain, de nombreuses manifestations étaient encore organisées ces derniers jours à Paris et en régions, mais la mobilisation des cheminots s'est étiolée au fil des épisodes de grève, même si elle reste forte chez les conducteurs. Lundi, elle est tombée à son plus bas niveau, avec 10,80% de grévistes. A comparer au plus haut niveau, 33,9% de grévistes, le premier jour du mouvement.

Avec AFP