Les plaintes de ces gymnastes, qui avaient 12 ou 13 ans à l'époque des faits, avaient jusqu'alors été classées sans suite pour cause de prescription, a-t-on ajouté de même source.
L'examen de l'une d'elles, qui avait été classée en 2010, "révèle que des actes d'enquête complémentaires sont susceptibles de concourir à la manifestation complète de la vérité", a précisé dans un communiqué David Charmatz, le procureur de la République de Saint-Étienne.
"Cette situation justifie que de nouvelles investigations soient menées, qui porteront aussi sur des faits similaires qui auraient été commis en 1985-1986, par le même individu, et qui viennent d'être dénoncés par une autre gymnaste du pôle stéphanois, âgée à l'époque de 12 ou 13 ans", a-t-il poursuivi.
Alertée au printemps dernier par des signalement d'anciennes gymnastes, la Fédération française de gymnastique a de son côté demandé l'ouverture d'une enquête administrative, confiée à la Direction départementale de la cohésion sociale de la Loire.
Une ancienne entraîneuse interdite d'exercer pendant 6 mois
Dans l'attente des conclusions de cette enquête administrative, pour laquelle sont entendues de nombreuses anciennes gymnastes de haut niveau, la préfecture de la Loire a indiqué à l'AFP avoir pris une "mesure conservatoire d'interdiction temporaire d'exercer toute fonction d'encadrement pendant six mois" envers Muriel Cavallero, une ex-entraîneuse du Pôle France de Saint-Étienne, accusée de ne pas avoir révélé les faits après avoir reçu les confidences de jeunes victimes.
Muriel Cavallero a de son côté récemment démissionné de ses différents mandats dans le milieu de la gymnastique : membre du conseil d'administration du Pôle France de Saint-Étienne, vice-présidente du comité régional Auvergne Rhône-Alpes et membre de la commission nationale formation de la FFGym, a précisé à l'AFP une source proche du dossier.