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PUY-DE-DÔME : LES SALARIÉS DE LUXFER PRÉPARENT LEUR CONTRE-ATTAQUE

Mercredi 9 Janvier - 06:20

Actualité


La direction de Luxfer prévoit de fermer le site de Gerzat fin 2019. - © Agathe Rigo
Le 26 novembre dernier, la direction annonçait la fermeture du site de Gerzat. Ce mardi 8 janvier, les salariés ont commencé à préparer leur contre-attaque.


Luxfer à Gerzat, c'est emblématique. L'usine de fabrication de bouteilles de gaz à haute-pression existe depuis 1939. "Ma grand-mère faisait partie de la première équipe d'employés lors de la création de l'usine", confie Serge Pichot, conseiller départemental du Puy-de-Dôme.
Jean Albisetti, le maire de Gerzat, est né cette année-là. Quant à son adjointe, Sylvie Di Nallo, elle y travaillait l'été lorsqu'elle était plus jeune.

L'annonce de la fermeture pour fin 2019 a abasourdi tout le monde, au-delà des 136 employés et de la trentaine d'intérimaires. Elus et salariés étaient réunis à Gerzat ce mardi 8 janvier pour parler de l'élaboration de la contre-proposition et du bilan de l'entreprise faite par un cabinet d'experts-comptable. Et pour Me Borie, qui représente les employés, le motif, économique, donné par la direction pour justifier la fermeture "c'est du pipeau".

Le "Louis Vuitton de la bouteille"


Selon ce bilan, Luxfer affiche en 2018 un chiffre d'affaires, net, de 43,8 millions de dollars. Contre 27,6 en 2017. "On a cinq mois de commandes d'avance... qui peut se targuer d'avoir ça dans les entreprises de l'industrie, ne serait-ce qu'en Auvergne ?", demande Emmanuel Vieira, élu CFDT. "Le groupe ne s'est jamais aussi bien porté", martèle-t-il.
"Le taux de profitabilité du site de Gerzat est au moins équivalent sinon supérieur à celui du groupe", ajoute même Me Borie.

Et les employés le répètent en cœur : ils sont les seuls à fabriquer des bouteilles de gaz à haute pression comme ça en France. "Sur les ambulances vous regardez les bouteilles, vous verrez écrit Luxfer Gerzat dessus", glisse un salarié. "On est le Louis Vuitton de la bouteille", sourit Emmanuel Vieira.

Les représentants du personnel planchent sur la contre-proposition qui sera faite à la direction. Parmi ses lignes directives : le maintien de l'activité à Gerzat.
"Il y a une créativité industrielle parmi les salariés, j'en étais sidéré, confie Me Borie, ils sont capables de démontrer qu'ils peuvent produire plus, mieux, et moins cher". Les employés envisagent également de demander un repreneur en s'appuyant sur la loi Florange.
Cette loi, promulguée en 2014, oblige toute entreprise ayant plus de 1000 salariés de chercher un repreneur avant de faire un licenciement collectif.

La contre-proposition sera présentée au reste des salariés le 25 janvier.

D'ici là, des représentants des salariés devraient rencontrer la préfète du Puy-de-Dôme ce jeudi 10 janvier.