SÉLECTIONNEZ VOTRE VILLE

Rhône
  • Lyon
  • Tarare
Loire / Haute-Loire
  • Saint-Étienne
  • Roanne
  • Le-Puy-en-Velay
  • Yssingeaux
Puy de Dôme / Allier
  • Clermont-Ferrand
  • Vichy
Ain / Saône-et-Loire
  • Bourg-en-Bresse
  • Mâcon
  • Valserhône
Ardèche
  • Aubenas
Isère / Savoie
  • Vienne
  • Grenoble
  • Chambery
  • Annecy

Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

PUY-DE-DÔME: L'ETAT REFUSE LA NATIONALISATION DE LUXFER

Vendredi 3 Avril - 06:53

Santé


Les employés de Luxfer manifestent devant la Préfecture du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand - © Agathe Rigo
Enième déception pour les salariés de Gerzat.


C'est un nouveau coup dur pour les salariés de Luxfer à Gerzat, dans le Puy-de-Dôme.

Alors que la France affronte l'épidémie de Coronavirus, l'usine auvergnate, spécialisée dans la production de bouteilles d'oxygène pour le secteur médical, aurait pu retrouver de l'activité grâce à l'Etat et, ainsi, sauver les emplois sur le site.

Interrogé ce jeudi sur cette possibilité par le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, lors d'une visio-conférence, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie a écarté l'option d'une nationalisation de Luxfer dans ce contexte. "Ni les salariés, ni les machines ne sont disponibles pour reprendre l'activité, interrompue depuis fin 2019, ce qui rend la production impossible " a-t-il déclaré.

"Un argument complètement irrecevable"


Pourtant, selon l'élu communiste, "le plan de relance de l'activité [...] garantit que l'outil de travail [...] peut être immédiatement réactivé avec la livraison des premiers produits dans un délai de deux mois".

Même constat pour le représentant CGT du personnel, Axel Peronczyk. "L'argument est complètement irrecevable. Les machines ne sont pas disponibles parce que l'Etat français ne veut pas les rendre disponibles. Il laisse Luxfer abuser de son droit de propriété privée. Peu importe ce que ça coûte aux Français et aux Européens. Les machines sont en l'état, elles sont prêtes à faire feu", nous a-t-il déclaré.

Il a également répondu à l'argument du ministre concernant les salariés. "On est une centaine à être chez le même employeur : Pôle Emploi. Ce n'est pas un employeur qui va nous retenir et nous empêcher de revenir travailler dans cette entreprise, donc les salariés sont disponibles", assure Axel Peronczyk.

L'un des seuls fabricants en Europe


Il affirme également qu'un plan de redémarrage a déjà été présenté. "Il nous faudrait neuf semaines avant que le premier produit sorte de l'usine [...] L'Etat préfère se reposer aujourd'hui sur des stocks que nous avons nous-même constitué par le passé, sauf que notre usine n'existe plus", rappelle le représentant du personnel.

A noter que l'usine de Gerzat était la seule usine à produire des bouteilles d'oxygène médicales en France et même "la seule de l'Union Européenne en prenant en compte le récent Brexit", selon Axel Peronczyk qui estime que l'Etat français a aussi "une responsabilité envers les autres pays."

Malgré le refus de nationaliser l'usine, les salariés ont d'ores et déjà affirmé leur intention de continuer à faire pression sur le gouvernement.