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LYON : PLUS DE 150 ENFANTS DORMENT DANS LES RUES

Vendredi 13 Décembre - 04:00

Actualité


L'occupation d'une école à Vaulx-en-Velin en décembre dernier - © Compte Facebook Jamais Sans Toit
Triste bilan dressé en décembre par le collectif Jamais Sans Toit qui demande à la préfecture du Rhône et à l'État de réagir.


Depuis plusieurs années, le collectif Jamais Sans Toit rassemble notamment parents d'élèves et enseignants. Ensemble, ils se mobilisent pour défendre les droits des élèves et de leurs familles qui n'ont pas de logement.

D'après Véronique Thivolle, membre du collectif et professeure des écoles, plus de 150 enfants dorment actuellement dans les rues lyonnaises. Un nombre bien en dessous de la réalité selon elle : "Il y en a certainement plus car plein de familles sont hors-radar".

Plus d'enfants à la rue que l'an passé


Au total, environ 50 enfants sont abrités dans une dizaine d'écoles, concentrées dans les 1er et 9e arrondissements de Lyon. L'école Gilbert Dru à la Guillotière, ou encore l'école Berthelot à Villeurbanne sont aussi concernées.

Par rapport à 2018, "c'est beaucoup plus parce que je n'ai jamais entendu parler d'autant de familles à la rue. Il n'y avait pas d'appels à l'aide tous les jours" assure Véronique Thivolle. Elle pointe du doigt la Préfecture du Rhône et l'État : "Il y a une volonté politique de ne pas répondre à ces besoins. Il y a moins de structures d'urgence ouvertes, le nombre ne correspond pas aux besoins."

"La rue meurtrit"


Au surlendemain des 30 ans des droits de l'enfant célébrés par la Ville de Lyon, l'enseignante rappelle que "la rue meurtrit les personnes qui y dorment. D'abord dans leurs corps, car beaucoup d'enfants sont régulièrement hospitalisés parce qu'ils prennent froid. Il y a aussi des blessures psychologiques très importantes."


Ces familles qui dorment à la rue sont souvent "très jeunes et d'origines diverses." Véronique Thivolle précise que ça peut être des personnes migrantes "qui sont parfois en règle et qui peuvent prétendre, pour certains, à des logements sociaux. Certaines familles ont leurs enfants scolarisés depuis trois ans, d'autres depuis trois mois."

Alors que les périodes de Noël approchent, les membres de Jamais Sans Toit comptent payer des nuits d'hôtel aux familles concernées si aucune autre solution n'est envisagée.