C'est par ces mots que démarre le court texte posté vendredi sur le réseau social LinkedIn. Pas vraiment une lettre ouverte, en tout cas, ce n'est pas comme ça que Maud Bigot l'a pensé.
"C'est plutôt un cri du cœur, nous explique-t-elle. Je travaille dans ce milieu depuis 15 ans et je ne pensais jamais voir ça."
L'hébergement d'urgence complètement saturé
À Lyon comme ailleurs, le problème est bien connu : les places manquent dans l'hébergement d'urgence, que la mise à l'abri soit assurée par l'État ou les collectivités locales.
Car les personnes prises en charge y restent plus longtemps que prévu... à cause des difficultés à trouver un logement "classique".
"Il y a une crise inédite du logement. Dans le privé, ça devient inaccessible et on n'a jamais vu de tels délais pour le logement social", regrette Maud Bigot.
À cet embouteillage croissant s'ajoute deux éléments "qui font exploser le système", selon l'opératrice du SAMU social.
"Fin juin, l'État a demandé à ce qu'un critère de vulnérabilité soit ajouté. Avoir un enfant de moins d'un an ne suffit plus, indique Maud Bigot. Et en juillet, on a appris que la Métropole de Lyon annonçait mettre fin à de nouvelles prises en charge."
Ce que demande Maud Bigot ? Revenir sur ces décisions et lancer "un plan d'urgence" avec autour de la table les acteurs publics, les entreprises... "Depuis que j'ai posté le texte, je reçois énormément de messages. On peut réussir. Et on doit réussir."
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